Et puis, un jour, un peu radicalement, un truc a changé en moi : j'ai rencontré (virtuellement) Big Beauty. J'ai passé deux jours à explorer son blog de fond en combles, sidérée par l'apparente facilité avec laquelle elle jouait avec son image, la trouvant belle et généreuse. Je me suis dit qu'elle avait raison sur toute la ligne : j'ai entièrement revu ma garde-robe, j'ai osé porter des trucs jamais envisagés, j'ai commencé à me trouver plus jolie... et là, Narcisse est arrivé.
J'ai commencé à accepter les photos, celle de ma figure en tout cas (le corps, c'est pas encore gagné). J'ai commencé à me prendre en photo toute seule, d'abord avec mon téléphone, puis avec un vrai appareil. Et là, merci le numérique ! Tu peux faire cent photos, dont 94 loupées, c'est pas grave.
Parce que la photo à bout de bras, c'est pas si facile... Des fois, t'as la tronche coupée, des fois c'est flou, des fois l'arrière plan est nase et je suis un peu tatillonne question photo. Faut qu'elle ait quelque chose de spécial... pas forcément la cadrage nickel ou la pose parfaite, mais... un petit quelque chose de particulier.
J'arrête pas de me prendre maintenant, pas toujours avec réussite mais qu'importe ! Je fais des expériences zarbi, je prends des poses, je fais des moues et des mimiques. Crapaud-poilu, lorsque ça lui arrive d'assister à la scène, est complètement désespéré. J'arrive quelquefois à un résultat pas mal. Et après, je passe un temps fou à retoucher, recadrer, tenter d'effacer un bouton, un poil, une rougeur. Des petites retouches, parce que je ne suis pas assez douée pour faire plus. Rassure-toi, au bout du compte, tu croiras jamais voir Kate Moss sur la photo de mon profil Facebook ;-)
Et j'arrive pas à effacer les rides, ça, c'est un type de retouche trop compliqué pour moi... donc des fois, je rabote le haut du front : basta les rides.
Hier, j'ai fait un super shooting, parce que j'avais un makeup d'enfer : un magnifique smokey bleu foncé, pile raccord avec mon nouveau collier Elvis à strass bleus, rapporté en direct live de Graceland par mes parents. Ça valait bien une séance... environ 30 clichés dont 3 ou 4 corrects.
Oui, je sens bien que tu aimerais en voir quelques uns, mais là, je peux pas te montrer parce que je préfère garder un tout petit peu de mystère sur ma trombine. Ok, y'en a plein qui me connaissent déjà en vrai, donc moyen le mystère, mais tous les autres, j'adore imaginer comment vous m'imaginez, à travers les quelques indices que j'ai pu disséminer. C'est pareil que quand on est en contact avec quelqu'un au boulot par exemple, par téléphone ou par mail, on se fait forcément une image de la personne : une silhouette, un âge approximatif, une couleur de cheveux, une stature. Et quand ça arrive de rencontrer la personne en live, ben c'est soit "waouh", soit "oups".
A propos de "oups", je fais un aparté. La semaine dernière, au Grand Journal de Canal plus, y'a eu le SAV d'Omar et Fred. Et Super-Connard. Pour une fois, j'ai pas rigolé, enfin j'ai rigolé un peu jaune, parce que Super-Connard, c'était moi.
-"Tu me reconnais ?"
-"Ben non, t'es qui ?"
-"Mais si, c'est moi, tu sais quand je me trompe, je dit "oups!". C'est moi... Super-Connard. Super-Connard, oh oui, c'est moi".
Je dis que je trouve pas ça drôle, parce que je le dis tout le temps "oups !". Oui, mais Super-Connard, c'est un garçon et effectivement "oups !", pour un garçon, c'est moyen. Mais pour une fille, c'est mignon, hein ? Allez, dis oui. Super-Connasse, oh non, c'est pas moi.
Fin de l'aparté.
Donc, quand tu vois un quelqu'un que tu ne connais pas "en vrai", seulement au téléphone, c'est une bonne ou une mauvaise surprise. Je peux fantasmer à mort sur une voix, m'imaginer un mec hyper sexy, des grandes mains chaudes, des épaules larges... et me retrouver un jour face à un avorton, le cheveu maigre et rare, les yeux vitreux. Finalement, j'aurais préféré ne pas le voir. Ça tue le rêve, la vérité (on se croirait dans un épisode de téléréalité avec des phrases comme ça).
Ce qui me fait marrer, c'est que c'est forcément la même chose de mon côté, la vérité qui tue. Par exemple, je peux avoir, si je veux et extrêmement facilement, une voix de téléphone rose, simplement pour dire bonjour, pour une conversation très sérieuse ou même pour demander un devis de location de salle de réception. Je me dis que le mec, de l'autre côté du bigo, il doit imaginer que je suis une putain de bombasse, façon Playboy Mansion, vu la voix hyper chaude que j'emploie pour lui parler. Vaut mieux qu'il me voit pas... !
Et tu sais la bonne nouvelle dans tout ça ? C'est que je pourrais toujours me recycler pour raconter des cochonneries, ou tiens, passer le casting de la voix du GPS, pourquoi pas ?
Tom-Tom girl, c'est un peu comme Playboy Girl, finalement.
Tom-Tom girl, c'est un peu comme Playboy Girl, finalement.
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Et sinon, le titre du billet est une référence à un de mes films préférés... Si tu trouves, je te fais un bisou ;-)
heuuuu Cars 2 ?!
RépondreSupprimera mon avis j'ai pas gagné de bisous
;))
Un voyagiste avec lequel je travaillais avait une voix de jeune homme trèèès efféminé. Un jour je suis allée le voir : pépère de 55 ans, deux enfants.
RépondreSupprimerLes voix sont trompeuses, et j'aime bien la radio pour cela. On imagine, et on se plante !
@sarahetcaetera : ça c'est moche Sarah... si c'est encore pour te foutre de ma gueule à cause des radars, ben, t'as gagné ! - Pas de bisou
RépondreSupprimer@DOMINIQUE : la radio c'est pareil, t'as raison... Quand j'ai vu la tête de Jérôme Garcin que j'écoute un peu le dimanche soir, le temps de débarrasser la table, ben... j'le voyais pas comme ça !
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la réponse à la devinette ?... demain !
Toute mon adolescence, j'ai été raide-dingue de Difool :) Jusqu'à ce que je le vois :(
RépondreSupprimer@Agoaye : Difool, c'est vrai qu'il est pas terrible...
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