Cette illustration s'inspire odieusement de PRISES DE CHOUX... source inépuisable de fous rires |
De quoi je parle ? Mais des grues bien sûr ! Je ne parle pas des jeunes donzelles qui arpentent la rue Serpenoise à peine vêtues (en tee-shirt, quoi) pour célébrer le soleil et la température super douce que nous avons eue. Mes parents vivent sur la route de migration des grues cendrées et depuis des années, Maman note scrupuleusement la date de passage au-dessus de la maison. Elles passent à plusieurs centaines et c'est un spectacle particulier et impressionnant à chaque fois, parce qu'en plus, elles commentent le paysage : oh t'as vu, ils ont entamé le chantier du tramway. Tiens, Monsieur D. a fait refaire sa toiture on dirait... C'est super fort, le passage des grues.
L'année dernière, à la même époque, Chouchou était venu avec nous en Lorraine pour les vacances et nous étions partis en voiture. Sur l'A4, à un moment, nous avons avisé dans un champ, plusieurs dizaines de volatiles gris marron, très gros. Difficile de savoir ce que c'était, à 130 km/h (ou un peu plus...). J'ai dit, ça doit être un élevage d'autruches ou plutôt des émeus, la couleur et la taille correspondaient plus.
Rebelote quelques jours plus tard, sur la route pour aller chez ma soeur, deux oiseaux de grosse taille, dans un champ. Putain, ils sont vachement friands d'élevages bizarres en Lorraines, finalement.
Mais pauvre dinde que je suis, c'était des grues, au sol. Il faut bien qu'elles se reposent de temps en temps. Bien entendu, mes parents ont été morts de rire quand je leur ai parlé de ma méprise. Et moi honteuse. En même temps, je voudrais vous y voir.
En réalité, tout ça n'est pas très drôle, j'en ai bien conscience, mais je n'ai pas non plus trop la frite. Comme à chaque retour, j'ai le coeur à l'envers de laisser les miens, si loin. Je ne peux m'empêcher de penser à ma soeur et à ses quatre petits, à son mal au dos. J'aimerais être là pour la soulager de temps en temps. Je pense à mes parents, qui souffrent aussi de notre éloignement, même s'ils savent que ma vie est là désormais. Chaque départ est difficile, et pourtant je suis heureuse de revenir chez moi, de retrouver mes amis.
Si Chouchou avait été un peu plus accueillant, je pense aussi que j'aurais un peu plus d'entrain. Mais il fait la gueule. Il est fatigué (il a bossé des heures de dingue toute la semaine), il est malade (il a chopé la crève), ok, mais en plus, il n'a pas l'air content de nous voir. En fait, il me fait payer d'être partie... Mais il ne veut pas venir. Et il fait la tête souvent quand mes parents sont là, au moins au début. Elle est où la solution ?
Le positif dans tout ça, c'est que je me suis vraiment reposée et ça, c'est une bonne nouvelle ! Je vais avoir la pêche pour reprendre le boulot, le quotidien et je suis contente. De toute façon, d'ici demain, il sera décoincé le grincheux, je sais comment il fonctionne au bout de tant d'années !
Merci d'avoir partagé ces quelques bleus à l'âme, ne vous inquiétez pas, très vite, ça s'en va...
Je vous laisses avec quelques clichés de mon séjour... ;-)
Toujours difficile de passer d'un monde à l'autre, la Blonde ! Surtout qu'on abandonne le quotidien et les responsabilités quand on est chez ses parents. On redevient petite fille...
RépondreSupprimerJe pars cette semaine "liquider" la maison de famille, dernière étape aussi de ma vie de petite fille.
Mais tout va bien, cher et tendre va gémir pendant deux jours, en attendant mon retour.
C'est ça, on redevient petite fille, sans contrainte du quotidien à gérer, se laissant porter par les événements.... cool.
SupprimerTon étape à toi va être autrement difficile, je te souhaite bon courage. Et des bisous.
Merci la Blonde ! Mais je ne suis pas nostalgique. Tu sais ce que je vais essayer de retrouver dans la maison ? Une lettre de ma mère à mon père en déplacement : elle racontait que mon frère et ma cousine, âgés de 3ans, avaient mangé des escargots vivants. Le corps du délit avait été retrouvé "à la sortie" sous forme de coquilles. Je vais envoyer cette lettre au mari de ma cousine qui a fait des progrès en matière de gastronomie, heureusement.
SupprimerPour avoir il y a quelques années participé au grand déménagement de l’appartement familial, même sans nostalgie, ça brasse un peu quand même, surtout quand on trouve des choses auxquelles on ne s'attendait pas...
SupprimerUn petit retour aux sources, c'est bon!! Il faut parfois se laisser porter!!! ça te fais du bien allez profite!! et sans scrupules
RépondreSupprimerAucun scrupule, même pas d'avoir abandonné mon mec pendant 6 jours.
SupprimerIls sont quand même bien capricieux nos hommes et ils restent souvent d'éternels enfants... OK d'accord mais on existe aussi avec nos envies...
RépondreSupprimerLes parents vieillissant la séparation sera de plus en plus difficile mais c'est la vie...
J'ai cru reconnaitre quelques vieilles pierres en grès rose, toujours une si jolie ville !
Bon retour !
Une belle ville, en pleine mutation, grande. Ça me fait toujours drôle d'y retourner, on se sent vraiment dans une métropole, tellement différente de ma petite ville à moi ;-)
SupprimerJ'ai les mêmes coussins argentés. Je sais, c'est du commentaire qui envoie.
RépondreSupprimerGinie, c'est tellement d'honneur que tu laisses un com ici que tu pourrais même dire "j'ai envie de péter" que ça me ferait plaisir quand même.
SupprimerMaman va être super fière, pour les coussins, c'est sûr !
Je connais, je connais. Les affres d'un mâle, j'veux dire. Le mien est malade, une gastro, apparemment sa fin est proche (dixit lui).
RépondreSupprimerChouchou toujours malade. J'hésite à lui proposer l'euthanasie, mais pour un rhume, c'est un peu too much, non ?
SupprimerRue Serpenoise ! on aurait pu se croiser ! (j'habite nancy, mais bosse à Metz)
RépondreSupprimerdures en effet les transitions ! mais bon, les fins de vacances sont toujours dures....(dit l'enseignante ! ....)
Nathaly
Oups, j'avais loupé ton com Nathaly ! Effectivement, on aurait pu se croiser... ;-)
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