T'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?

Alors, je te préviens, le kiwi d'aujourd'hui, ça va être façon échantillon, parce que j'ai vécu une semaine un peu compliquée, tant sur le plan perso que pro. Rien de grave mais une accumulation de retards et de bousculades qui font que je suis un peu charrette.

La vie c'est un kiwi quand j'ai trouvé un thermomètre vivant, issu du monde animal et que ça me fait tout du bien de le guetter chaque matin. Sur ma (longue) route pour aller bosser, il y a toujours au même endroit, un héron. Un grand zoizeau gris, blanc et noir. Un héron "cendré" ça s'appelle. Quand il fait relativement doux, (plus de 5-6° le matin), il est tout étendu, regarde les voitures passer, son long cou bien droit.

Mais quand il fait une température négative, bien frisquette, avec des petites gelées, il est tout tassé, la tête rentrée dans les épaules, bien compact. Je ne suis pas certaine que le terme "épaule" soit judicieux parlant d'un volatile, mais je pense que tu comprends ce que je veux dire. Cette image du matin me fait du bien.

La vie, c'est un kiwi quand, alors que je racontais l'histoire du héron à la cafèt' avec mes cops', Miss F. m'a dit "mais c'est dingue que tu sois toujours en train de parler des bestioles que tu vois ! Moi, ça ne m’effleure même pas." Ben voui, moi, c'est mon plaisir de la route de guetter les chevreuils à la tombée de la nuit, de voir la buse sur le panneau "110", les petits lapins sur le talus de l'aire de repos et le lièvre courir dans le champ qui longe le ruisseau, après le virage. C'est mon côté Laura Ingalls, je suppose. Faut dire que j'adorerais aussi avoir de grandes nattes rousses, mais c'est une autre histoire. Et puis Miss F., elle habite en centre ville, donc les bêtes sauvages, forcément, elle en voit pas souvent, donc elle ne sait pas le plaisir que ça procure.

La vie c'est pas un kiwi quand j'ai le temps de rien, ma maison est un vaste capharnaüm, un peu crade aussi, le linge sale menace d'exploser le panier, le frigo ressemble à la Grotte de Lascaux, sans les visiteurs. Je crois que je sais ce que je vais faire de mon week-end. Enjoy !!

La vie, c'est pas un kiwi quand je déteste les filles qui veulent te faire la bise alors qu'elles ont plein de cheveux qui leur reviennent dans la figure. Comme je veux pas l'embrasser non plus sur le coin des lèvres, je m’éloigne plutôt vers sa joue et là, systématiquement, je me retrouve le nez dans une masse de cheveux. Je déteste ça. La politesse ne voudrait-elle pas qu'elle ait la décence de retenir un peu cette masse imposante vers l'arrière quand elle dit bonjour ? Beurk.

La vie c'est un kiwi quand j'ai posté sur foodreporter une photo d'une petite recette de carottes que j'avais faite dans la semaine et que plein de personnes ont cliqué "miam". Ils avait raison, c'était miam.

La vie, c'est pas un kiwi quand une de mes amies qui porte une nom de gallinacée a plein de soucis familiaux en ce moment. Je pense à toi, ma belle.

Voilà, rien de sensationnel, mais là, franchement, j'ai trop de trucs à faire. Mais je pense à toi, je te promets.... Et vite, je viendrai de raconter de nouvelles aventures ;-)

Allez des bises.

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EDIT : j'ai oublié de répondre à la troisième question d'Agoyae...
"On t'offre l'opportunité de faire disparaître (pouf, comme ça d'un coup, sans laisser ni traces ni souvenirs) une personne vivant actuellement, de qui s'agira-t-il ?"


Je trouve ça atroce. Je n'ai pas envie du tout d'avoir droit de vie ou de mort sur quelqu'un. Donc personne.
Elle est pas drôle cette question là. Ni la réponse d'ailleurs...
La quatrième, la semaine prochaine, elle sera plus sympa !!