Un doux souvenir... |
Je me lève rageuse une fois de plus, l'écume aux lèvres et l'oeil fou, prête à claquer la tronche de la prochaine personne qui s'approche. J'attrape ma serviette, je la secoue, je prends du sable dans le visage, les cheveux, les mollets. Ça pique. "Vas-y, mets du sable sur ma serviette encore une fois, j'te défonce", dis-je au vent qui soulève des petits grains.
Retour vingt minutes plus tôt (comme dans Les Experts, t'as vu ?)
J'arrive sur la plage avec mon gros sac. A l'intérieur un drap de plage plutôt vaste, mais pas tout à fait assez grand pour contenir ma grande et grosse surface, de la crème solaire SPF 50 en spray, un magazine.
Je suis déjà un chouïa énervée parce que marcher dans le sable, c'est chiant, ça rentre dans les sandales ou les tongs, et si t'enlève tes chaussures, ça brûle.
Énervée, j'enlève mes vêtements que je fourre dans le sac. J'entreprends de sortir la serviette qui est... dessous (poisson rouge, tout ça...). Tous mes vêtements tombent dans le sable. Je les secoue un peu et je les remets dedans en pensant déjà que ça va être pénible quand je vais devoir me rhabiller. Resssssspire.....
J'étale ma serviette bien comme il faut, bien à plat, bien lisse. Je me laisse tomber dessus, ça fait des plis au niveau du cul et un peu de sable s'immisce sur le tissu. J’époussette de la tranche de la main. Ça y est, ça commence. Je pschitte de la crème solaire sur le bras, j'étale. Je change de main, j'époussette le sable. Merrrrrde, j'avais de la crème, j'ai du sable collé maintenant et il faut que je fasse l'autre bras.
Je pschitte et j'étale du sable mélangé à la crème. Ça pique. Resssssspire.... Y'a du sable sur ma serviette à force que je tournicote dessus pour me mettre de la crème. Je me lève, je secoue la serviette. Ce gros bâtard de vent décide de changer de direction. Je suis COUVERTE de sable qui accroche super bien le SPF 50.
Dix minutes, j'en ai déjà ras le bol.
J'étale ma serviette, je lisse, je me laisse tomber tout doucement.... Ouf, pas de sable. J'attrape mon magazine : grosse traces de doigts crémés, sable dans la rainure, c'est crade. Je ne suis pas bien sur le dos pour lire, j'ai le soleil dans l'oeil, donc je cligne. Si je mets des lunettes, je vais avoir des traces. Autant lire en étant sur le ventre.
Je me retourne, j'emporte la moité de la serviette qui se trouve toute boudinée sous mon nombril et je me retrouve en partie directement SUR le sable, à même la peau. Achevez-moi. Je me lève, je secoue, j'étale, je lisse, je me couche. D'un doigt songeur, je dessine des petites spirales dans le sable. Tiens, chic, un vieux mégot. J'ai un haut-le-coeur.
Quinze minutes.
J'ai mal aux reins à force d'être cambrée, faut que je m'asseye. Impossible, si je m'assois, je vais ressembler à un bouddha, avec un gros pneu sur le ventre. Je me mets sur le dos. J'arrive pas à lire. J'essaye de trouver une position confortable à moitié sur le côté. Le sable rentre dans la page du test "Vos vacances idéales". Un signe ?
Dix-sept minutes.
Vlan, je prends la page Horoscope dans la gueule, lestement propulsée par un ballon rouge et vert PLEIN DE SABLE. Une greluche de 13 ans avec des seins de 26 s'approche en courant avec les mains horizontales et les genoux en dedans. On se croirait dans Chicken Run.
"Oh pardon Madame !" Vas-y, aggrave ton cas...
Elle sent la pétasse luisante à 3 mètres, le monoï ou un truc du genre, ça m'écoeure. "C'est rien", dis-je avec un sourire acide. Bourrasque de vent. C'est le pompon, maintenant j'ai les dents qui crissent.
Dix-neuf minutes.
Un gosse petit mais qui sait courir hurle "Maman, j'ai trouvé un coquillage" ! en passant à trois centimètres de ma serviette. J'ai l'impression que TOUT le sable de TOUTE la plage a décidé de faire une flashmob sur MA serviette. Si le moutard repasse, je lui fais un croche-pied.
Vingt minutes.
J'me casse. J'ai du sable partout : dans les oreilles, les cheveux, les dents, dans le dos, sous la plante des pieds, même dans la raie du cul, je le sens qui pique. Il va falloir que je l'essuie, ça va gratter. Je vais me doucher, va y en avoir plein dans la baignoire. Ça finit de m'énerver.
Je n'aime la plage qu'avec de l'ombre, un transat large et réglable, un type qui vient te servir une noix de coco fraîche avec une paille et de l'eau à 32°, sans vague, avec des poissons multicolores.
Et encore.
Ouais mais t'as eu un gommmage intégral GRATOS et EFFICACE !
RépondreSupprimerOuais. J'ai eu. Parce que ce récit est fait de mémoire, je crois que je suis définitivement un peu fâchée contre la plage.
SupprimerMais c'est sûr que pour la corne des pieds, c'est bien !
Eh bien il était temps de prendre des vacances hein lol
RépondreSupprimerNon mais je te comprends, la page en même temps que tous les touristes c'est pas une bonne idée, moi je me prends les parasols en général, dans la tronche... O_o
C'est sûr que le trip plage déserte et parasol (pas dans la tronche), c'est plus tentant. Mais faut pas de vent. Le vent est mon ennemi sur la plage.
Supprimerje ne vais JAMAIS à la plage (même à Oléron...sauf le soir en jean/baskets pour voir le coucher du soleil)
RépondreSupprimerJe préfère la piscine sans sable avec un transat et un maitre nageur qui me propose un parasol avec son sourire ultra brite plein de promesses (ah non, ça c'est dans mes rêves de "femme pas mariée"...) !!
J'y vais pas souvent non plus... Une ou deux fois par an. Suffisamment pour me rappeler que c'est pas mon truc.
SupprimerTu as les coordonnées du maître nageur ?
Mouhahahah, j'adore ce point de vue, mais va falloir attendre un peu pour que l'eau soit à 32° dans nos contrées.
RépondreSupprimerÇa c'est sûr. C'est pour ça que je ne me baigne pas non plus.
SupprimerComment vous dites ? Chiante ? C'est ça.
Le sable, les gens collés juste à côté de toi alors qu'il y a plein de place autour, les gosses qui piaillent, les coups de soleil, les insolations... Non mais c'est bien la plage ! ^^
RépondreSupprimerOui, je pense que j'aimerais mieux la plage sans personne. En février ?
SupprimerOui, par exemple.
Ahahah ! Tu me fais rire !
RépondreSupprimerBe cool ;-)
Mais je suis HYPER COOL, sauf quand je reviens de la plage. D'ailleurs je suis vachement plus cool depuis que je n'y vais plus souvent !
SupprimerEt voilà pourquoi je n'y vais jamais sauf en Bretagne ou en Normandie car tu as 1 km carré pour toi seule. Mais jamais le sud ou tu passes ton aprèm à écouter la vie trépidante de tes voisins de serviette, la promiscuité est la pire de mes phobies !
RépondreSupprimerUne fois écartée la promiscuité, il faut aussi régler le problème du vent. Ou alors, aller dans une plage fermée. Ça existe tu crois ?
SupprimerOh là là qu'est-ce que c'est bien sans cette #§%*?&ù@#! de code de robot qui bousille les yeux ! Je rcommence tiens du coup !!!
RépondreSupprimer:-D
SupprimerMa conception de la plage : 8 heures du matin, plouf dans l'eau, on nage un bon coup, hop on ressort et on s'en va. Supporte pas la promiscuité, le soleil, le sable.
RépondreSupprimerDans ma région où le soleil est intense, on voit des dames d'environ 60 ans avec la peau ridée comme de vieux crocodiles de 80 ans. Les "vertus" du bronzage.
Ça veut dire que tu te baignes ?... Quel courage.
SupprimerMoi, je suis toute blanche de toute façon, le soleil est mon ennemi. Je veux pas devenir un crocodiiiiiile.
J'ai foiré : n c'est NOUGATINE en fait.
RépondreSupprimerCoquine. Tu essayes encore de brouiller les pistes...
SupprimerLa crème solaire sablée, je connais lol. Je compatis :D
RépondreSupprimerC'est nul, hein ? Ça pique, ça colle. Beurk.
SupprimerPareille,rien à ajouter :-)
RépondreSupprimerDu coup, les vacances, c'est plus à la plage! On va explorer la nature tout ça et puis c'est bien , parce qu'il y PERSONNE ou presque (et ça, c'est des vraies vacances :-D)
Le vraie luxe, c'est l'espace, que ça disait dans la pub. C'est vrai.
SupprimerOh t'exagères! Le sable dans la raie c'est VACHEMENT agréable
RépondreSupprimerAu moins autant qu'une mycose. Le pied.
SupprimerMdr. Je ris rarement en lisant des billets mais avec toi c'est le pompon.
RépondreSupprimerJe compatis à ta douleur. Je fais ma saintenitouche à chaque fois quand on va à la plage car je ne supporte pas (mais alors pas du tout) avoir du sable collé aux pieds. Donc c'est un supplice pour moi quand il n'y a pas de douche à la sortie de la plage...
C'est en partie pour cela et pour la promiscuité que je ne pars pas en vacances pendant les congés scolaires (je peux encore !). J'ai justement publié un billet ce matin sur ce sujet. ;-)
Je vais aller lire ton billet ;-)
SupprimerEt tant mieux si tu passes un bon moment ici...
J'espère qu'il y a beaucoup de second degré quand tu écris... Si t'aimes pas le sable qui se colle, tu mets ta crème solaire debout et tu t'allonges après. Tu bloques ta serviette avec ton sac d'un côté et des sandales de l'autre pour pas qu'elle s'envole. T'écoute de la musique. T'as du sable ? Tu te baignes. Regardes qu'il y ait des douches sur la plage avant de t'installer. Mets toi assez proche de l'eau pour que le sable soit plus compact et qu'il se fasse pas soulever par tout ce qui passe à côté.
RépondreSupprimerFin j'sais pas... râler à cause de la plage. Je comprends pas. C'est le moment de se faire un volley entre amis, d'aller nager dans les vagues et de partir à la chasse au crabes puis de manger une glace sur les serviettes.
Une bonne protection solaire, un maillot qui tient bien, une grande serviette et c'partit.
Puis quand tu pars, si tu as du sable, tu ne te mouilles pas sinon il reste collé... t'attends d'être hors du sable, puis tu t'essuies avec ta serviette...
M'enfin...
Tout ce que tu dis est sans doute très vrai.
SupprimerMais je suis aussi sportive qu'un bulot, rien que de regarder les mecs jouer au volley, ça me fatigue. Je trouve toujours l'eau est trop froide, trop salée, et ça pique les yeux.
Bien sûr qu'il y a du second degré. Ce qui est encore plus vrai, c'est que j'y vais le moins possible, comme ça au moins, je ne m'énerve plus ;-)
Merci pour ce petit moment kiwi (pour moi hein, pas pour toi si j'ai bien compris) ^^
RépondreSupprimerJe t'en prie, avec plaisir ;-)
SupprimerHihi, trop drôle et tellement vrai! bonne soirée!
RépondreSupprimerMerci ! Bonne soirée à toi aussi ;-)
SupprimerGommage intégral et détartrage gratuits, de quoi tu te plains? Y'en a qui paient pour ça et qui viennent embouteiller nos routes pour manger du sable.
RépondreSupprimerPar chez moi t'as option galets si option sable ne te convient pas ;-)
A tout prendre, je crois que je préfère l'option galet. Mais il me faut un petit matelas, sinon, ça me fait mal au niveau du nerf sciatique.
SupprimerC.H.I.A.N.T.E.
Matelas indispensable sur galets. Sauf si tu es fakir.
SupprimerIl est tard et, demain, j'ai plage alors je ne m'étale pas mais j'adore cet humour.
RépondreSupprimerTu penseras à moi en étalant ta serviette ;-)
SupprimerC'est sûr...à Bruxelles, on n'a pas ces problèmes. Sauf à Bruxelles-les-bains, la super plage provisoire entre le métro et l'autoroute. Ca doit être pour ça que je n'y vais pas :-D
RépondreSupprimerOuais, un peu bof.
SupprimerEn revanche, j'ai un super souvenir de plage à Dunkerque, quand j'avais environ quinze ans. Je devais être plus cool à l'époque... ;-)
J'aime pas l'eau salée, j'aime pas la promiscuité, j'aime pas la plage non plus je crois... Chiante aussi...
RépondreSupprimerMoi ce que je préfère c'est pouvoir me baigner (nue de préférence :-))) dans tout ce qui est lac, ru, rivière (non non pas la mare !). Pas si chiante que ça alors !
Ciao.
M'en parle pas, j'en rêve !!! Se baigner à poil, c'est le paradis. C'était d'ailleurs l'un de mes tout premiers billets ici ;-)
SupprimerSi ça te dit de le lire, c'est par là : http://www.blondeparesseuse.com/2011/08/sale-temps-pour-les-gros.html
Oh début de l'article je me suis dis "elle exagere" et plus je lisais, plus je me reconnaissais dans ce que tu disais :)
RépondreSupprimerÇa voudrait dire que toi aussi, tu es un peu ch***te ?
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