Toi, tu penses que je suis plutôt une fille hyper cool. Si, je sais que tu penses ça. Tu penses que j'adore sortir, faire la fête jusqu'à plus d'heure, une noctambule invertébrée. Tu as raison. Mais pas tout le temps.
Samedi soir, nous n'étions que tous les deux avec Chouchou. Crapaud-poilu avait une sorte de compèt' de roller avec des copines : 6 heures durant, de 16h à 22h, ils forment un relais pour enchaîner des tours de circuit. Celui qui aura fait le plus de tours aura gagné. Non, je l'ai pas forcé, c'est lui qui a voulu.
Chouchou me propose que nous allions dîner dans un p'tit bar resto où on aime bien aller. Cool, super. Je me fais belle mais pas trop, je lisse un coup mes cheveux mais pas trop, je me maquille mais pas trop. Sur la route alors que je le rejoins, il m'appelle pour me demander si je suis OK pour que rejoignons des amis avant. Ce ne sont pas vraiment des amis, plutôt des connaissances, disons que Chouchou les connait mieux que moi. Je suis OK (je suis une fille cool). Il vivent non loin du centre-ville, mais pourtant un peu loin de l'endroit où nous projetons d'aller.
Au moment d'aller vers le resto se pose la délicate question de comment on y va.... Si on reprend la voiture, on va se faire suer pour trouver une place de stationnement. Ok, on y va à pied. Une bonne vingtaine de minutes mais c'est pas grave, l'air est plutôt doux et même si je suis habillée léger, j'ai pris une grande étole pour la fin de soirée quand il fera plus frais. On y va tranquillou, en passant par les rues à arcades.
Le vieux-port est bondé de monde : touristes, stands divers de bijoux artisanaux (ce qui ne veut pas toujours dire jolis), tableaux amateurs (ce qui veut souvent dire moches), portraitistes, caricaturistes, marchands de chichis qui sentent un peu le graillon, artistes de rue. Arrivés à destination, nous attendons un peu et nous installons sur une table en terrasse, heureusement abritée par un grand store. Ça tombait bien parce que le déluge s'est produit juste au moment où les plats sont arrivés. Et là, malgré le store, ça pleuvait quand même un peu sur nous. Enfin surtout sur nos amis qui étaient du mauvais côté. Impossible de rentrer, le resto est plein à l'intérieur. On patiente, on tire un peu la table, on se tortille pour essayer de s'abriter (je dis rien, je suis une fille cool). La soirée avançant, le resto se vide un peu et on finit par trouver une petite place au bar pour manger nos desserts. Notre amie profite d'une accalmie pour repartir à vélo avec son fils de 4 ans. Je suggère que ce serait pas mal qu'on y aille aussi "tant qu'il ne pleut pas".
Voilà, tout ça, c'était l'intro pour poser le contexte. Jusqu'à présent, tu as bien senti que j'étais plutôt cool ? J'ai pas gueulé parce qu'il n'y avait pas de place à l'intérieur, j'ai pas rouspété parce qu'il s'est mis à flotter, j'ai pas voulu absolument rentrer à l'intérieur quand il a commencé à pleuvoir. Super cool.
Sauf que là, j'ai épuisé tout mon stock de coolitude. Je commence à être fatiguée, Crapaud-poilu est rentré tout seul à la maison (ils ont fini deuxième de la catégorie Jeunes Mixtes), je sais qu'on a 20 minutes à pied pour retrouver la voiture, puis 35 minutes de route pour rejoindre notre rase campagne, puis une dizaine de minutes de déshabillage, démaquillage, toilettage. Il est déjà minuit et il ne pleut plus, ce qui me semble deux très bonnes raisons pour demander la note.
Et là, la phrase ultime de Chouchou : "Attends, on en prend un dernier". Verre. Avec le copain. "Tu veux quoi ?" il demande. Rien. J'ai dit "rien" avec un ton un peu sec, pas trop, un ton demi-sec mais qui indique qu'il va falloir qu'il l'enquille fissa, parce que là, c'est limite.
Ce fameux dernier verre a mis un temps fou à arriver et il a pris (un peu) son temps pour le boire. La note a mis un temps fou à arriver et nous avons pu (enfin) repartir. Je commençais à me tortiller sur mon tabouret de bar, je sentais bien que nous attaquions la demi-heure de trop. Tiens, on ne prend pas les rues à arcades ? Non, regarde, c'est plus direct par là et il ne pleut plus. Ok.
Il a recommencé à pleuvoir à mi-chemin, façon fin du monde. J'ai mis mon étole sur la tête et j'ai avancé le plus vite possible. Ah oui, j'ai oublié de te dire que j'avais mis mes nouvelles tongs blanches, des tongs de ville très jolies. Tu as déjà essayé de marcher vite avec des tongs sous la pluie ? Oui ? Donc tu sais que c'est pas possible. J'ai lâché prise. Je me suis réfugiée dans un abri-bus et j'ai dit à Chouchou que je ne bougerai plus, qu'il n'avait qu'à aller chercher la voiture et venir me prendre ensuite. Avec un ton sec inversement proportionnel à l'état de ma chevelure. J'ai eu froid, j'étais seule à moitié trempée dans un abri-bus à 1 heure du matin et j'étais ridicule. Et fatiguée. Et ça ne m'a pas fait rire. Chouchou l'a bien compris car lorsqu'il est arrivé 10 minutes plus tard, il avait mis le chauffage à fond dans la bagnole. Tu crois que le dégivrage pare-brise ça fait sèche-cheveux, peut-être ?...
Là, j'aurais pu faire un putain de scandale, lui dire que s'il m'avait écoutée, on n'en serait pas là, que si on était parti une demi-heure plus tôt, on serait presque chez nous, pas trempé et que même du coup, si ça se trouve, on aurait fait du sexe. Comme tu as bien compris que j'étais une fille super cool, j'ai rien dit.
Par contre, le câlin, tintin. La vengeance est un plat qui se mange mouillé de pluie et glacé par le vent.
Ce dessin représentait donc un abri-bus...
RépondreSupprimerAïe ! Non mais t'es une fille cool, tu vas prendre ma blague en rigolant ???
Evidemment.
Supprimer(ton demi-sec)
Tu es dure sur la vengeance ;)
RépondreSupprimerLà, on se connaitrait mieux, j'aurais dit un truc sur le fait que c'est pas moi qui étais dure.... Mais bon, on se connait pas trop, alors, j'dis rien.
SupprimerHin hin hin.
^^ Tu racontes ça de manière rigolote mais je sais que ce c'est quand les soirées s'éternisent... Ca me soule! Donc je compatis :)
RépondreSupprimerSurtout quand ça s'éternise et que t'as envie de rentrer... Et qu'il ne se passe plus rien de sympa...
SupprimerOn n'est jamais content de ce que l'on a : tu ne peux pas savoir ce que j'aimerais être trempée par la pluie ! Regarde la carte météo en bas à droite. Tu verras que nous en sommes à 31° minimum depuis 3 semaines.
RépondreSupprimerPour changer de sujet, Fifi le Rayé est en pleine forme, il fait consciencieusement l'andouille comme tous les petits chats. Et puis, de temps en temps, il s'assied devant moi en piaillant. Cela veut dire "je ne peux pas attendre, il me faut TOUT DE SUITE un câlin". Nous ronronnons ensemble.
La Bretagne t'envoie quelques nuages SANS PROBLEME !!! (marre d'être en jean, pull, chaussures fermées, on est en juillet, MERDE !)
SupprimerMais je te laisse des degrés, j'ai du mal avec les grosses chaleurs (si si, ça arrive ici aussi mais chaleur humide, beurk !!!)
Forcément, tu ronronnes avec lui parce que t'es pas fachée !
SupprimerFais-lui une gratouille de ma part. Et j'espère que tu auras de l'eau bientôt ;-)
tu racontes cette soirée avec beaucoup d'humour... Sans doute parce que tu es une fille cool ! J'ai eu un paquet de "demi-heure de trop ! " je crois que les mecs ne saisissent pas très bien ce concept, car à une demi heure prêt leur soirée aurait souvent pu mieux se terminer !
RépondreSupprimerC'est exactement ça, ils ne savent pas ce qu'ils perdent.
SupprimerEt quand tu seras bien vieille le soir à la chandelle.... tu te diras "j'aurais du être encore plus cool et surtout profiter du câlin" !!! hé oui ! j'ai pas toujours été cool jusqu'au bout non plus... j'aurais du !
RépondreSupprimerEnfin... je dis ça, je dis rien !
Au fait, au sujet du précédent billet, j'espère ne pas te perdre car je ne suis pas une pro. de l'ordi. tu m'expliqueras dis ?
Oui, t'inquiètes Mamina, je sèmerai des petits cailloux ;-)
SupprimerEn théorie je compatis, mais en pratique là et bien je peux vraiment pas m'empêcher de rire rien que d'imaginer la scène. Surtout qu'il m'est presque arrivé la même chose en avril lors de mes vacances au bord de mer, tout allait bien jusqu'à ce qu'une tempête version fin du monde ( oui j'en rajoute un peu là j'avoue ;)) éclate au moment où mon plat arrive. La poisse quoi ;)
RépondreSupprimerC'est ça, la poisse. En même temps, vouloir dîner en terrasse à cette saison, c'est à nos risques et périls !
SupprimerJe te trouve en effet super cool comme fille ! Quand je sens le sommeil arriver dans ce style de situation, je peux vite devenir très très très désagréable .... en tout cas, pas du tout cool comme toi !
RépondreSupprimerMoi aussi, je peux devenir désagréable, je te promets.
SupprimerC'est arrivé PLEIN de fois.
Mais t'as pas honte??? Epuiser aussi vite sa coolitude!!! Ok marcher sous la pluie avec des tongs de ville où le pieds glisse, ça n'aide pas!! Pauvre Chouchou!
RépondreSupprimerBien sûr, Pauvre Chouchou.
SupprimerMais pas là.
Et encore, je n'ai pas poussé le vice à dire que c'était de SA faute s'il pleuvait. Il l'a échappé belle.
Tu me fais bien rire de comment t'écris. Je t'ai découverte il y a peu et je me régale.
RépondreSupprimerBah t'es super cool comme blonde toi didonc... Pasque la coolitude, moi j'apprends peu à peu à prendre sur moi. Parce que si çà avait été moi il y quelques temps, on serait rentrés avant le dernier (de verre) ! Cà va que c'était samedi hein....
Merci pour tes compliments !
SupprimerLe problème c'est que le Chouchou, il est pas toujours facile à bouger... ;-)
Punaise, comme je compatis. COMME JE COMPATIS.
RépondreSupprimerMême si je suis toujours rassurée (manque de confiance en moi) de voir que non, je ne suis pas la SEULE de la planète à devoir vivre ça.
Pas la seule. C'est pas pour autant que c'est moins chiant. Et d'abord, pourquoi c'est toujours nous qu'on attend ? HEIN POURQUOI ?
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