"Tu bois quoi ?". La question qui tue. La question où tu as deux catégorie de gens, ceux qui savent, qui répondent instantanément, ceux qui ne savent jamais et qui répondent "ben, ça dépend, y'a quoi ?".
En principe, je me situe dans la première catégorie. Je sais toujours ce que je veux boire. Quel que soit le moment de la journée ou les circonstances. Le matin, avant 11h00 un expresso (en semaine), un verre de blanc si c'est le week-end et que je suis au marché. Ça y est, je t'imagine déjà en train de hocher la tête négativement en pensant "c'est moche de boire si tôt. Si jeune, en plus". La deuxième partie de la phrase, c'est juste pour me faire plaisir que je l'imagine ! Alors entendons-nous bien, si tu réprouves la consommation de boissons alcoolisées, ben, reviens demain !
A partir de 11h00, on peut envisager l'apéro : une bière, un verre de pif, un pineau, un martini. (Tu mets "ou", à la place des virgules)
A l'heure du déjeuner : de l'eau ou un Coca zéro. Le vendredi, un demi, parce que c'est la fin de la semaine et que ça se fête.
A l'apéro du soir : si c'est à la maison une bière, un verre de vin, un marsala, un kir ou quand je suis motivée, un Bloody Mary. Et quand je suis à l'étranger, dans des bars ou des hôtels, un Singapore Sling, mon cocktail préféré. Si c'est dehors, ben souvent pareil, avec quelquefois une préférence pour un Americano.
Tu vois, c'est pas compliqué.
Ce qui m'agace, c'est la personne qui ne sait jamais quoi prendre. Et qui finit toujours par : soit prendre la même chose que toutes les fois précédentes, après avoir consulté la carte pendant un temps infini, à croire qu'elle a décidé de l’apprendre par cœur. Soit par choisir un truc inconnu : cocktail improbable portant le doux nom de Russian Tropical Asian sunset (rien que de lire la composition, tu sais que ça doit être dégueu), un apéritif local ou un jus de fruit tellement exotique que tu connais pas le fruit). Boisson que finalement elle n'aimera pas, avec un commentaire du style "Ben finalement, j 'aurais dû prendre un Martini". Ben pourquoi tu l'as pas pris alors ?! Ok, y'a pas mort d'homme, c'est pas moi que vais me taper le tord-boyau, mais ça me saoule (le comportement, pas l'apéro ;-)
Et you know what, contre toute attente, j'ai basculé dans cette catégorie ce week-end et je me suis agacée moi-même. Mais j'avais des circonstanes atténuantes. Si.
D'abord, on a attaqué l'apéro de bonne heure. J'ai bu une bière (une grande) et j'ai eu du mal à la finir, parce que le midi, j'avais trop mangé et pas encore fini de digérer. Bref. A chaque fois que j'écris "Bref", maintenant, j'ai l'impression de commettre un plagiat.
Nous sommes allés ensuite dans un bar à vins où on peut dîner aussi. Donc on a bu du vin blanc. Au moins deux bouteilles à quatre. Bon c'est pas catastrophique, mais pas négligeable non plus. Et j'ai diné. Trop. Mais tout me faisait envie aussi, c'est pas juste ! Quand la serveuse est arrivée, j'ai dit "non merci, pas de dessert". Et là, ma voisine a demandé "c'est quoi le dessert du jour ?". Bon, du coup, j'ai pris le dessert du jour. Et un déca. C'était trop, vraiment trop. Comme on dit par chez moi, dans un langage imagé pas forcément poétique "j'ai les dents du fond qui baignent". Beurk. Là, je pensais qu'on allait rentrer. Ben non. On est allé boire un coup dans un bar, histoire de finir la soirée. Mais je ne peux plus rien avaler. J'ai bien compris au regard plein d'amour de Chouchou que c'était pas le moment que je fasse ma mijaurée, selon son expression favorite.
On s'est assis en terrasse (merci la douceur d'octobre sur la côte ouest, même si j'étais pas mal emmitouflée). Et là... grand moment de solitude. Quand la serveuse s'est pointée, je suis restée coite : un grand blanc, l'incertitude, le doute. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir prendre ? J'ai trop mangé, j'ai pas soif, j'ai un peu froid quand même. Alors, j'ai demandé la carte. Ça m'arrive jamais de demander la carte dans un bar. La jolie poupée-serveuse a fait un sourire et est repartie à l'intérieur. J'ai entendu son cerveau hurler "encore une putain de casse-couilles qui sait pas ce qu'elle veut". Je feuillette le truc trois fois, impossible de me décider. Ouh la, elle revient pour prendre la commande. Vite, vite, une idée. La seule chose qui me fait envie, c'est une verveine, mais là c'est sûr, Chouchou me tue. Et puis c'est pas trop le genre de l'établissement. Et puis la serveuse va cracher dans la théière parce que une tisane à minuit, un vendredi soir, ça doit faire hyper chier les serveuses. Vite, vite, une idée. J'ai pris un Get 27. C'est ce qui me semblait le moins dommageable, ou alors, il fallait que j'aille vomir avant. Ouf, j'ai sauvé la face, j'ai siroté mon truc lentement, c'était frais, et la menthe, ça fait du bien. Mais je n'en avais pas vraiment besoin... ni envie.
Pourtant, en principe, dans la vie, je suis une fille qui assume ses choix. Ça ne me pose aucun problème de me pointer avec des chaussures à paillettes, un maquillage arc-en-ciel ou choisir un film cucul au cinéma, plutôt que le dernier Woody Allen. J'aurais dû être capable de dire "Je ne prendrai rien, merci". Mais la pression sociale est terrible, et je suis en général la première à penser que si tu veux rien prendre, pourquoi tu t'assois dans un bar ? Donc tu prends un truc. Et aussi, pas envie d'avoir à subir le regard réprobateur des autres (de Chouchou surtout) du genre "en fait, tu fais chier à rien vouloir prendre, c'est parce que tu veux rentrer". Je n'ai pas osé dire non, j'ai été faible. A bien y réfléchir, j'aurais pu aussi prendre un Perrier, pour digérer. Ouais, mais faut pas déconner non plus !
Et sinon, toi, tu bois quoi ? ;-)
Nan, j'ai pas la carte.
Moi je demande la carte des cocktails car j'en raffole et j'aime découvrir des nouveaux ou si je prend un schnaps ben je demande la carte pour savoir ce qu'ils ont car desfois les serveurs savent pas exactement ce qu'ils ont...
RépondreSupprimerEt pour digérer, rien de mieux qu'une bonne mirabelle ;-)
Je suis du genre à souvent demander la carte (dans les bars où je ne la connais pas déjà !), parce que j'aime bien découvrir de nouvelles bières (et sans carte, c'est pas évident). Mais je mets pas 15 plombes à choisir généralement.
RépondreSupprimerSi j'ai plutôt envie d'un apéritif, ce sera marsala (mais y en a pas partout...) ou martini ! ;)
bah moi, c'est rhum ou s'il n'y en a pas eh bien, euh ... un ti punch mais ce que je préfère avant tout, c'est un petit rhum arrangé. donc, comme je suis très éclectique dans mes choix, je n'ai pas de problèmes avec les cartes ( ce qui m'aide car je ne sais pas très bien lire!). lol
RépondreSupprimerJ'essaye d'imaginer tout ce que tu as bu, et avec le coup fatal du get 27...pfiouuuu....le lendemain matin n'a pas été trop dur?
RépondreSupprimerSinon, moi, en tout lieux, toutes heures...c'est Coca. pas pepsi, non non (et je fais ma chieuse si ils ont que du pepsi, je prends des risques et boit un orangina)
moi, ce petit post, ça me fait penser à ça :
RépondreSupprimer"- Mûre ou cassis?
- euh... Pêche !"
:-D
sinon, rien de tel qu'un petit Mojito ! une valeur sûre pour moi.
parce que les caïpi, dans les bars, des fois, c'est bof.
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ça y est on l'a trouvé... celle qui boit DU Jet 27 (la bouteille poussiéreuse sur la dernière étagère en haut derrière le bar !) ;-)
RépondreSupprimerBeurk... 'fin si pour se rincer la bouche après avoir rendu...
Allez courage la prochaine fois tu auras le regard réprobateur des gens sur toi et tu diras : "Non merci mais Chouchou je t'offre le prochain verre !" comme ça tu arrêtes de te remplir sans envie et Chouchou comprend que non tu ne veux pas rentrer mais que tu ne peux plus rien avaler... si il n'a pas les subtilités féminines pour ça, il comprendra au moins qu'il boira un autre verre et là le sourire revient sur son visage !!!
allez !
tu aurais eu froid avec le perrier.... Je pense que le Get a été un très bon choix au final, je n'aurai pas trouvé mieux !
RépondreSupprimerJe pense que j'ai été caméléon dans une vie antérieure et puis sardine ascendant éponge dans celle-ci... Sinon comment expliquer que samedi dernier j'ai commandé un plat alors que je n'avais pas vraiment faim (ni vraiment envie du plat à vrai dire), puis pris un dessert dans les mêmes conditions?
RépondreSupprimer@Cécile : Bien sûr, la mirabelle, quand je suis à la maison, c'est un must, parce que je sais d'où elle vient (de chez moi !). Mais dans un bar inconnu, j'ai pas envie de passer la nuit avec des brulures d'estomac, alors j'évite !
RépondreSupprimer@Gaëlle : C'est bon, hein le marsala ? ;-)
@Loran : Ouh la, tu fais pas semblant toi... le rhum, j'adore, mais ça attaque fort ;-) La rime est offerte.
@Aleshanee : Pareil pour le Pepsi ! Pepsi ne passera pas par moi. Fidèle au Coca je suis.
@sylvie : Ou sinon, vous avez du jus de goyave ?
@Bab : Merci pour le conseil ;-) La prochaine fois que je bois du Get 27, je pense toi !
@Agoaye : C'est pas faux pour le froid du Perrier. Bon, pas de regret alors !
@Isabelle : Ouais, c'est chiant. Mais moi, c'est toujours l'envie ou la gourmandise qui me font commander (à manger)... Et pas forcément la faim...
moi je dis : HA ! HA !
RépondreSupprimerparcontre je ne m'occupe plus de mes enfants le matin... puisque je te lis !
ça craint !
@sarahetcaetera : file, mauvaise mère !
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