Cherche la p'tite bête...

Avertissement : ce billet est à haute teneur en sueur froide, grimace de dégoût, frisson incontrôlé (enfin, surtout pour les filles, sinon, les mecs, ça devrait aller). Tu es prête ? Cette nuit, enfin plutôt vers le petit matin, j'ai entendu un énorme bruit de pattes qui couraient sur le parquet de ma chambre. Un bruit si intense qu'il m'a réveillée. J'ai tout de suite pensé que Lulu le chat avait trouvé un moyen d'entrer. Toutes les portes étaient fermées, c'était pas le chat. Chouchou aussi s'est réveillé, c'est pour te dire que le bruit a pas fait semblant.

Nous n'avons rien vu. C'était donc au choix : le fantôme des vaches qui habitaient avant dans notre maison (nous vivons dans une ancienne étable ; mais transformée en maison, on dort pas sur la paille, enfin pas encore). Ou une petite (grosse) bête : une souris (mais qui aurait mis des puteshoes, vu le bruit), un rat, ou un loir, maybe ?

Chouchou pense que ce n'était pas sur le sol, mais dans les cloisons, ou dans le toit. Bon. Et maintenant, on fait quoi ? Ben rien. On lui achète des patins pour que ça ne fasse pas de bruit sur le parquet. Ça y est, je vois bien que tu commences à faire brrrrrr, en secouant les épaules et en te frottant les bras. L'important, c'est que la bestiole quelle qu'elle soit ne chie pas dans ma chambre. Si elle se balade, je m'en fous, mais si elle pisse ou chie dans la chambre et que quand je me lève le matin, je marche sur un truc mou et collant qui pue, ça va me gonfler sévère.

J'ai eu des souris dans ma cuisine l'année dernière. Comme elles ne prenaient pas la peine d'aller faire leurs besoins dehors, je les ai butées à grand coup de pâte-rose-poison-des-souris. Je veux bien être mignonne, mais je veux pas torcher la pisse de souris, faut pas déconner. Et comme elles ne veulent rien entendre... R.I.P. souris pisseuses.

Pourtant, je suis l'amie des animaux. Tu connais déjà Armelle la sauterelle (si tu la connais pas, va voir dans les archives)... bon, après trois semaines à la maison, elle a profité du merveilleux soleil du week-end pour aller dehors, par la fenêtre de la chambre et elle n'est pas revenue. Je suis un peu triste. 

Je ne chasse pas non plus les punaises (hein Miss C., mon amie qui voulait l'écraser... ?). Attends, elle avait une couleur merveilleuse, vert acide, lumineux, irréel. Je l'ai attrapée et mise dehors. 

Comme aussi le joli lézard qui était rentré l'autre jour dans la salle de repas du bureau. Une collègue essayait de le pousser avec un carton et il allait y laisser la queue, c'était pas cool. Je l'ai pris dans mes mains en lui disant "viens là, mon coco" et je l'ai mis dehors. Oui, dans mes mains. C'est bon, c'est pas méchant un lézard.

Je laisse aussi les araignées vivre chez moi, parce qu'elles mangent les mouches. Même les groooooosses araignées (enfin, j'habite pas non plus à Cayenne, hein, faut pas exagérer). Et quand elle est prisonnière au fond de la baignoire, je ne lui balance pas la moitié d'un cumulus dans la gueule, pour la faire partir dans le trou, puisque de toute façon, elle finit toujours par ressortir. L'araignée, son deuxième prénom, c'est Survivor. Je préfère l'aider à sortir pour qu'elle retourne chez elle (chez moi aussi), mais dans un endroit où je ne la croise pas forcément. C'est juste du bon voisinage, je ne suis pas certaine de répondre à l'invitation si elle me convie à l'apéro.

L'autre jour, avec des cop's, nous devisions gaiement au self, et bla-bla-bla, et pia-pia-pia. Et je ne sais plus comment c'est venu, mais Marion (c'est son vrai prénom, mais je l'ai prévenue que j'allais le dire) nous annonce, avec un frisson et une grimace de dégoût que ce qu'elle déteste le plus de tous les insectes, ce sont... les papillons. Quoi ? Inutile de te dire qu'on s'est (un peu beaucoup ) moquée d'elle. En plus, elle déteste TOUS les papillons, pas seulement les gros moches de nuit (oui, c'est un peu du délit de sale gueule, mais avoue quand même qu'ils ne font pas rêver, les papillons de nuit), même les jolis petits blancs qui, en ce moment, se bécotent deux par deux dans les jardins. Et tu sais pourquoi ? "Parce que c'est fourbe un papillon, tu sais jamais où il va aller, il change de direction tout le temps, et des fois, il fonce sur toi". La fourberie du papillon, c'était quelque chose que j'avais pas bien mesuré jusque là. 

Autre raison : "Ce sont des chenilles volantes". Ouais, so what ? Tu n'aimes pas non plus les chenilles ? Pourtant, il y en a des merveilleuses, va voir chez La Fée des Bois... Attention, Marion, c'est pas de la gnognotte de chenilles là... Non, mais fais gaffe, je voudrais pas que tu fasses une syncope.

Toujours est-il que ça m'a fait rire. Oui, je ne suis pas très charitable avec Marion, mais je l'aime bien ;-)

Bon, finalement, à ton avis, je fais quoi pour le bruit de cette nuit ?