Kiwi is back

Alors, tu crois vraiment qu'la vie c'est un kiwi ? Les brèves du kiwi, c'est parti !

La vie, c'est un kiwi quand, y 'a pas à dire, 10 jours de vacances, c'est quand même wahou. Même si nous ne sommes pas partis aux Caraïbes, même si nous n'étions pas tous en vacances, même si la météo a été, comment dire, joueuse.

Ça fait du bien de prendre son temps, de ne plus trop courir, de pouvoir sortir dès qu'il y a un rayon de soleil, sans forcément attendre de quitter le boulot.

La vie, en revanche, c'est pas un kiwi, quand mon horloge interne n'a pas bien saisi que j'avais repris le travail et que mon sommeil ne vient pas avant 1h00 du matin, alors que le fucking réveil sonne à 6h23. Oups. Ça pique. J'ai des yeux bouffis, on dirait Droopy.

La vie, c'est un sacré kiwi quand Crapaud-poilu commence à faire des traits d'humour pertinents et qui me font beaucoup rire. Pas des blagues de bébés ou d'ado graveleux, non, des vrais bons trucs. Il faut dire que chez nous, le sens de la répartie, s'il n'est pas dans l'inné, on le bosse pour l'acquérir, depuis tout petit. Mon père nous a élevés à coup de "comment vas-tu... yau de poêle ?", directement à la sortie de la primaire. C'est une tournure d'esprit, une gymnastique intellectuelle et ça s'entretient. En plus, c'est plus sympa que le sudoku. Donc, en visite chez ma grand-mère, nous avisons tous les deux en arrivant, plein d'affichettes sanglées à grand coup de colliers Colson sur les réverbères, qui donnent à peu près ceci :

4-5-6 mai

Journées de l'Amitié

Buvettes - Animation

Très bonnes affaires

Et là, la chair de ma chair me dit très sérieusement : "heu, "très bonnes affaires", tu crois que c'est pour s'échanger des amis ? Tiens, je te donne un ami, toi, qu'est-ce que tu as comme ami en échange ?".

Je suis partie d'un éclat de rire, j'ai trouvé ça gigantesque, j'étais fière de lui. 

En fait, les Journées de l'Amitié, dans la jolie petite ville des Yvelines très BCBG où vit ma grand-mère, c'est peut-être la version old school de Meetic. Si ça se trouve.

La vie, c'est un kiwi rempli de fierté quand j'arrive encore à scotcher mon gosse et que ses yeux plein d'admiration réchauffent mon coeur de Maman-kiwi. Je rédige un courrier à la SCNF pour leur expliquer tout le bien que je pense de leur réponse à ma demande de compensation, en raison d'un retard éhonté lors de notre dernier voyage. Je demande à mon gosse qui se trouve là de me passer une enveloppe à fenêtre. Je prends la lettre, je la plie en trois, je l'insère dans l'enveloppe et là, ses yeux sont écarquillés de surprise et d'admiration. 

"Mais comment tu fais pour la plier que ça tombe pile poil bien aligné, et que l'adresse soit juste en face de la fenêtre, sans mesurer ? Hein comment tu fais ?"

Des années de pratique, mon p'tit. Sans blague, j'aurais traversé la Manche à la nage qu'il aurait pas été plus admiratif.

La vie, c'est pas un kiwi quand ça y est, Miss P. a mis toutes ses petites affaires dans un carton, a bien rangé son bureau et est partie. Je suis profondément triste, elle va nous manquer, même si on va bien sûr continuer à se voir, même si je sais qu'elle passe par ici régulièrement. Dis Pascalou, on pourrait instituer une règle comme celle des chocolatines, déjeuner tous les premiers mardis du mois, tu en penses quoi ?...

La vie, c'est un kiwi amusé quand ma grand-mère, même si elle n'est pas toujours très aimable, se plait à rappeler à Crapaud-poilu, des petites phrases mnémotechniques, qui les connait déjà, mais qui fait semblant de les découvrir, pour ne pas la vexer, comme par exemple, la célèbre "Corneille Boileau de La Fontaine Racine". Celle-là, tout le monde la connait, enfin presque, je ne suis pas certaine que Chouchou s'en souvienne des masses.

Mais sais-tu à quoi sert celle-ci : "Me voici tout mouillé, je suis un nageur pressé" ? Vos réponses en commentaires...

Une petite chanson du vendredi, parce que c'est kiwi, en lien avec un post précédent et parce que j'adore le brushing qui rebique et le serre-tête en satin. Hopelessly devoted to you hou hou hou...

Allez, des bises.

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EDIT de 13h55 : Pascalou qui est passée par là me fait rectifier la phrase. La vraie c'est "la Corneille, perchée sur la Racine de La Bruyère, Boileau de la Fontaine Molière".
Forcément j'en avais oublié plein. Tu vois Miss P., on ne peut pas de passer de toi ;-)