Mind the gap...

Back from London, Honey ! Les chevilles me rentrent dans les genoux et j'ai les mollets plus durs qu'un mint toffee, je ne peux plus mettre un pas devant l'autre. Forcément, j'ai crapahuté tout le week-end, monté des centaines de marches, pris le bus, le métro, le cab (une fois seulement), et marché, encore et encore. Et j'adore ça.

Je pense que je suis definitely une fille de vacances à la ville. J'adore trainer mes côtes dans les rues, les parcs, les magasins, se déplacer avec facilité et un peu de hasard, regarder les gens. C'est peut-être parce que je vis en rase campagne et que la ville, c'est comme une parenthèse. J'en profite à fond, surtout parce que je n'y suis pas obligée. J'aime que tout soit possible à pied. Aller prendre un café, un verre, rentrer dans une supérette à 21h30 pour acheter du gel douche que, bien entendu, les garçons n'ont pas emporté. Cette facilité impossible quand on habite loin de tout et où il faut systématiquement prendre la voiture dès qu'on a besoin d'une baguette. J'envie la ville parce que je n'y vis pas. A long terme, je crois que j'aurais du mal, mais ces quelques jours in town me font du bien.

Y'en a qui adorent les grands espaces, les randonnées en montagne, venir en vacances dans ma région même pour certaines (elle se reconnaitra). Moi, j'aime les grandes villes : Paris, London, New-York, Hong-Kong,... Un plan du métro, une carte genre Oyster et je suis libre ;-) Et c'est pas parce que je suis une feignasse qui n'aime pas marcher, étant donné qu'on crapahute au moins... 8 ou 10 km par jour. Comment ça, c'est pas beaucoup ? Ben si, c'est beaucoup quand d'habitude, c'est rien ! Non mais dis, oh, fais pas ta sportive !

J'ai fait les boutiques, un ti' peu parce que Crapaud-poilu était avec moi, nous avions laissé Chouchou tout seul aller voir les tatoués. Il a été exemplaire de patience, sachant que j'avais pro-mis qu'on ne ferait qu'un seul magasin. Je savais lequel, j'ai trouvé ce que je voulais. J'ai fait le total des étiquettes avant de passer à la caisse. Aïe. J'ai reposé la tunique grise et noire, les boucles d'oreilles dorées, l'écharpe qui brille. J'ai gardé plein d'autres trucs. Après, je l'ai emmené à la National Gallery. Au pas de course, jusqu'à la salle où se trouvent les Tournesols de Vincent, avec le choc à chaque fois de la lumière démentielle qui jaillit de ce tableau, si bien mis en valeur par la peinture ardoise mate du mur. Ils sont forts les décorateurs à la National...

Dans ce week-end idyllique, j'ai eu tout de même une grosse déception : on ne trouve plus nulle part de Cinnamon chewing-gum, typiquement britanniques. C'est dingue. Oui, mais c'est normal, c'est dégueulasse a dit Chouchou. Haaaan, mais moi, j'aime ça. Presque autant que la Guinness and black... Tu connais ça, "Guinness and black" ? C'est une Guinness (bon ben ça, tu vois quand même ? Une bière noire avec une mousse plus épaisse qu'un cappuccino), servie avec une chlouquette de "blackcurrant cordial", un genre de crème de cassis plus liquide. C'est une tuerie. Au bout d'une pinte, t'as déjà plus faim. Mais comme t'es là, tu en profites pour manger des trucs locaux, même si t'as pas faim. C'est mal, je sais, mais les frites avec du vinaigre de malt, qui peut résister ?

Et encore, j'ai résisté, pour le coup, à l'appel du fudge. Je suis fière de moi, et j'ai un peu de regrets quand même. Non, pas grave, j'en rapporterai la prochaine fois ;-) Et puis hier matin, j'ai quand même mangé, chez Napket, un porridge tiède avec des myrtilles. Huummmm, trop bon. Je vois ta bouche qui se tord d'un air dégouté. Tu as tort, le porridge, c'est un régal. Et j'ai succombé au Chai tea latte (grande) de chez Starbucks, comme à chaque fois que je vais dans une grande ville où y'a un Starbucks. Ça me rappelle un temps lointain où Chouchou et moi, dès qu'on quittait la région, on allait chez McDo parce que, ici, y'en n'avait pas du McDo. Maintenant y'en a deux, on n'y fout plus les pieds. C'est le manque qui crée l'envie, ça, ça fait longtemps que je m'en suis rendue compte. On ne veut vraiment que ce qu'on ne peut pas avoir...

Sur ces paroles hautement philosophiques, je vais t'avouer ce qui m'a vraiment fait marrer :  c'est de prendre en photo Mini-Blonde paresseuse dans plein d'endroits typiques, pour faire un album souvenir. Si tu veux voir plus de photos, tu pourras aller sur la page Faceb**k, dans quelques jours ;-)

So long, Baby.