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22 avr. 2014

A plat



Vendredi soir, 18h30. Je sors tard du bureau. Pour un vendredi je veux dire, 18h30, c'est tard. Je me dirige d'un pas vif vers mon auto (vif comment un vendredi soir à 18h30)
J'avise un collègue qui me fait des grands gestes et qui s'arrête en me disant "Je croyais que la voiture allait rester là". Heu... ben pourquoi ?
"T'es à plat"
Comment ça ? Oui, c'est vendredi soir et je suis un peu fatiguée de ma semaine mais ça se voit à ce point-là ?!
"Avant-gauche, t'est à plat".

Bordel de fucking god de chiasse anémiée.

Mon pneu presque tout neuf du mois de janvier est vraiment à plat. Pfff.... mais sans déconner, je croyais que c'était bon pour mon karma l'autre jour d'avoir pris le papi en stop. Faut croire que non. Heureusement, Audrey sort en même temps du bureau et s'approche pour proposer son aide. Je dis "laisse tomber, je vais appeler Groupama Assistance". Mais en attendant, on fonce chez Euromaster à une demi-rue de là, si ça se trouve y'a encore quelqu'un. Non.
On revient sur le parking du boulot et j'appelle Groupama Assistance. Après avoir successivement tapé sur 10 touches de mon clavier pour dire oui, ou non, ou autres, on m'annonce un temps d'attente de 5 minutes. Et merde.

Audrey me dit qu'elle va appeler son mari, ils n'habitent pas loin. Ok, je veux bien. Je commence à sortir le manuel d'utilisation pour voir où est le cric. Ouais, on part de loin...
Pour la roue de secours, on a identifié rapidement (enfin Audrey surtout), elle est sous la voiture mais le fucking cric.... On cherche dans tous les coffres, tiens, dans la boite à gants je trouve le écrous anti-vol, c'est déjà ça.

Lolo arrive accompagné de ses deux fils et à peine le temps de dire trois bétises, c'est fait ! Merci les gars.

Le lendemain, je file chez Norauto pour faire réparer ma roue. Je fais un sourire au type de l'atelier, il est d'accord pour me la prendre alors qu'il est déjà super booké, visiblement c'est réparable. Je dois repasser vers 17h. A 15h, coup de fil... Ils ne peuvent rien faire. Non pas que mon pneu ne soit pas réparable mais c'est ma jante qui est morte. Elle a un gros éclat qui use le pneu et c'est pour ça qu'il souffre.

Bordel de fucking god de chiasse anémiée.
Bis.

Je vais rappeler mon garagiste préféré et éviter de rouler trop parce que la roue de secours qu'on a mise est aussi lisse qu'une joue de nourrisson. J'espère que ça va pas me coûter un rein....

Me demande pas d'où vient le pet dans la jante, j'en sais rien... Peut-être un trottoir ou un truc sur lequel j'aurais roulé mais le gars de Norauto m'a dit que ce n'était peut-être pas récent... 

On verra bien.
En tout cas, c'est pas demain que je vais pouvoir craquer sur la magnifique paire de sandales turquoise vue dans la vitrine de Geox hier... Je vais rester à plat. En ballerines.





29 avr. 2013

Mes bras s'en souviennent



Je l'ai rêvée si fort,
Que mes draps s'en souviennent...

Le titre de ce billet est bien entendu un hommage appuyé à la chanson du groupe Il était une fois, inoubliablement belle et terriblement érotique. J'avoue avoir mis plusieurs années à comprendre de quoi il s'agissait... et sans doute d'avoir fort rougi lorsque ce fut le cas.
Bref. Il n'est pas question ici de masturbation (pas encore, mais j'ai dit que j'y viendrai un jour).

(oh oui !)

Ça suffit. Revenons au sujet qui nous préoccupe aujourd'hui.

Pendant ces quelques jours de vacances, j'ai fait des choses fun (coiffeur, apéro-copines, ciné, sieste) et des choses pas fun du tout. Comme le jardinage par exemple. Ok, je vais tout de suite reconnaître en public la chance que j'ai d'avoir un jardin, par rapport aux gens qui vivent dans des apparts, tout ça tout ça. Oui, j'ai de la chance. Mais j'aime pas jardiner.
Il a bien fallu me rendre à l'évidence il y a quelques années : je déteste ça. Mais j'ai pas le choix parce que et d'une, ben j'ai un jardin, et de deux, étant donné que ce fût l'activité professionnelle de Chouchou pendant de nombreuses années et que ça s'est terminé dans la douleur, il a décidé qu'il ne ferait plus jamais de jardin. Faut dire qu'il n'en faisait pas beaucoup déjà avant (les cordonniers les plus mal chaussés, tout ça), mais là, nada. Crapaud-poilu assure la tonte de la pelouse (moyennant une ou deux suppliques mais bon, faut pas que je me plaigne) et moi TOUT LE RESTE. Nettoyer les quelques massifs, balayer la terrasse des cochonneries qui viennent je ne sais pas d'où et surtout... arracher les mauvaises herbes qui poussent bien plus vite et avec plus vigueur que tout le reste, les putes. 

J'avais donc enfilé des gants, mis des sabots de jardin et pris un sac poubelle de 300 litres qui me suivait docilement. A 9h30, au soleil, je m'attaquais au problème consciente que tout ceci serait bon pour mon karma (faire un truc que j'aime pas, utile à la communauté, c'est bon pour le karma, non ?). J'arrache, j'arrache, j'arrache en essayant de préserver les trois brins de muguet qui résistent miraculeusement d'une année sur l'autre, tiens, c'est une mauvais herbe ça ? Je sais pas, les feuilles sont jolies... J'hésite... J'arrache. Y'a des trucs verts dont les feuilles ressemblent à des étoiles et qui rampent sur tout et qui collent aux vêtements et à la peau. Y'a du lierre partout, du bons gros lierre où quand tu tires à deux mains sur la tige pour tenter de l'arracher, tu finis le cul par terre avec une touffe de feuille entre les doigts et une tige nue qui se fout de ta gueule, bien plantée dans la terre. Mon sac se remplit...

Je vais attaquer le coin des orties. J'ai des orties de bien 90 cm de haut qui forment de gros buissons. Au début, je suis précautionneuse, j'essaye de faire attention à ce qu'elles ne me touchent pas. Au début. Mais y'en a tellement... Ah oui, j'ai oublié de te dire que j'étais un débardeur. Ben oui, pour une fois qu'il y a du soleil, je vais pas non plus me traîner des marques de tee-shirt à la con pour le reste de l'été.
Mes bras nus ont adoré les orties, mes chevilles aussi. La sueur me pique les yeux, j'ai chaud. Je taille de buis du voisin qui dépasse au-dessus du mur. Il est en fleurs ou je ne sais pas quoi et tout me tombe sur le visage et dans les seins. Ça pique. Les bambous. Les putains de FUCKING bambous du voisin (l'autre) qui tous les ans ressortent dans NOTRE jardin, par centaines. On les guette, hagards, la pelle-bêche à la main pour dézinguer les pousses tout de suite, parce qu'après, c'est MORT, tu entends ? Haaaaaa !!!!! Cri de désespoir.

Je vais chercher un deuxième sac de 300 litres, je n'arrive plus à traîner le premier. Le vieux sécateur n'en peut plus. Comment ? Qu'est-ce que tu dis ? Mais j'en ai rien à cirer que ce soit pas la saison de tailler ! Je coupe tout ce qui dépasse et j'en fait des tout petits-petits-petits-petits morceaux.... J'ai l'air d'une harpie rouge, sale, transpirante et à moitié folle.

Crapaud-poilu est venu me voir et a compris que j'étais à bout. Il a dit "arrête-toi aux cyprès, si tu veux, je ferai le reste". Oui. J'en peux plus. Mon corps entier me brûle, j'ai mal au dos, aux cuisses, je ne veux qu'une chose : prendre une douche.

Grossière erreur. Mes avant-bras griffés et dévorés par les orties me feront souffrir plus de 24 heures. Les courbatures aussi. Et tu sais quoi ? J'ai pas eu le temps d'aller à la déchetterie alors maintenant, j'ai EN PLUS deux gros sacs plein d'herbes qui vont pourrir, dégageant un jus dégueu qui va empuantir l'atmosphère et attirer les mouches. 

Je déteste le jardinage.