Chercher la vie ailleurs

Depuis le début de l'année, j'entends régulièrement aux infos des journalistes et des scientifiques parler de découvertes essentielles en astronomie : on a trouvé (enfin "on", surtout des gens dont c'est le boulot) des planètes ou exoplanètes qui pourraient abriter de la vie.

Super !...

Aux confins de l'univers (avec la musique de Star Trek en fond sonore), y'a donc des endroits où on pense qu'il pourrait y avoir de l'eau liquide, condition indispensable au développement de la vie. Rien ne peut exister sans l'eau liquide, pas même des bactéries ou des virus... Et pour certaines planètes, avec un gigantesque coup de bol, une atmosphère en prime. Bingo. Potentiellement un endroit où "on" pourrait poser nos valises. On, nous, les humains de la Terre. Enfin pas si facile que ça, parce que quand tu creuses un peu, tu t'aperçois tout de même que c'est pas des climats hyper tempérés non plus. Genre, d'un côté de la planète il fait 2700° (le côté de la planète face à son soleil) et de l'autre, il fait -2700°. Et au milieu, une chouette bande où il ferait bon. Et pour l'atmosphère, ben on ne sait pas de quoi elle est composée (peut-être à 90% de CO2), ce qui n'est pas terrible pour nous autres, homo sapiens, quand on vent prendre une grande bouffée d'air frais.

Bravo pour la découverte. Vraiment bravo.

Je suis admirative du travail, des progrès de la science et des centaines de personnes à travers le monde qui bossent là-dessus. Vraiment. Et en même temps, je ne peux m'empêcher de penser... A quoi ça sert ? A quoi ça sert de savoir que peut-être, dans un endroit qu'on ne peut pas atteindre, éventuellement, sur un coup de pot, il pourrait y avoir de la vie ?

A quoi ça sert de dépenser des milliards d'euro-dollars pour envoyer une sonde sur Mars, pour chercher si, il y a des millions d'années, y'aurait pas eu deux-trois péquins qui auraient pu y jouer au jokari ?
Qu'est-ce que ça peut changer dans notre vie à tous, les humains de la Terre, de le savoir ? Est-ce qu'on ferait pas mieux de dépenser ces sous-là dans un autre type de recherches scientifiques qui nous permette de mieux vivre ensemble, nous et toutes les autres formes de vie, sans nécessairement qu'on cherche en permanence à se détruire les uns les autres ?

Un ramassis de poncifs, j'en suis bien consciente.

Pourtant, je dois avouer que quand je regarde le beau ciel étoilé des nuits d'été, parfois, il m'arrive de me sentir épouvantablement seule. Je ne suis qu'un pouillème de confetti, vivant sur un confetti unique, perdu dans l'infini de l'Univers. Et si ça se trouve, les six milliards de pouillèmes de confettis et moi, sur notre boule bleutée, c'est tout ce qui existe dans le Grand Rien. Ça me colle le vertige et les larmes, ça me fait dresser les poils de l'échine et me flanque la frousse.

Dans ces cas-là, je regarde mon amoureux, mon gosse ou Moumine pour que ça aille mieux. Parce que je sais que ma place est ici et maintenant. Parce que je me rends compte que ce vertige est contre-productif puisque terrifiant.

Je crois qu'il est question de cette fameuse pleine conscience dont on nous parle souvent, saupoudrée d'un peu de Carpe Diem (Oh Capitaine, mon Capitaine).
Ici et maintenant. Elle est là ma vie. Pas à des milliards d'années-lumières. Pas complètement seule puisque je suis accompagnée.
Oui, il faut prendre soin de notre planète parce que pour l'instant, la seule certitude qu'on ait, c'est qu'elle soit la seule sur laquelle on peut se prélasser un vendredi soir, un Martini à la main en profitant de la douceur du début de la nuit.

C'est un peu décousu tout ça, ma grosse...

Je ne sais pas si tu connais personnellement des astrophysiciens, mais j'aimerais savoir : au fond, qu'est-ce qu'ils (ou elles) cherchent ? 

Un espoir ?

Le besoin de connaissance ?

L'immortalité ?

Pour autant, j'ai adoré voir le DVD du spectacle d'Alexandre Astier : L'Exoconférence. Une merveille.

Je te souhaite de beaux ciels étoilés.