La parenthèse (ou un weekend goût Bounty)

J'y suis arrivée vers 18h, sous un soleil de plomb. Le réceptionniste m'a conduite vers la chambre en portant mon sac. La porte s'est ouverte sur un espace luxueux, doux, tamisé avec la vue sur le lac (toutes les chambres ont cette vue reposante...). J'ai posé mes affaires, ôté mes vêtements et enfilé mon maillot de bain pour aller à la piscine, il faisait chaud, très très chaud.

Je suis entrée avec délice dans l'eau de la piscine extérieure chauffée. Trente degrés, c'est la température parfaite pour moi (raison pour laquelle je ne me baigne jamais dans l'océan ici !). J'ai fait quelques longueurs en regardant du coin de l’œil les canards sur le lac et je me suis posée avec un bouquin sur un transat, le temps que mon amoureux arrive.

On s'est baignés tous les deux et après, on est allés se faire beaux pour aller dîner dans le très joli restaurant de l'hôtel, toujours avec la vue sur le lac, omniprésent (tout l'hôtel est tourné vers lui). Nous avons constaté en souriant qu'on faisait bien baisser la moyenne d'âge des convives ! Les messieurs portaient une veste et une cravate pour beaucoup d'entre eux, les dames avaient des étoles jetées sur les épaules.

On a pris un cocktail maison qui s'est avéré être ni plus ni moins qu'une Soupe de champagne, pour ceux qui connaissent (Cointreau, sucre de canne, jus de citron fraîchement pressé, le tout allongé au champagne...) et on a choisi un menu qui faisait saliver.

On a calé sur la carte des vins aux prix plus que prohibitifs. C'est dommage. Mais soixante euros pour une bouteille de Bordeaux ou de Bourgogne, désolée, c'est au-delà de mes forces. Alors que le prix du menu était tout à fait raisonnable.

La soirée s'écoulait doucement, on a vu la couleur de l'eau changer au rythme de la lumière qui déclinait. 

Un peu plus tard, on s'est écroulés dans le lit gigantesque. Rideau. J'aurais bien aimé avoir un peu plus la pêche qu'on fasse l'amour la moitié de la nuit, histoire de rentabiliser le plumard, mais... ben non, on était crevés ! (Moi surtout, alors que lui avait bossé toute la journée et pas moi) (J'ai ronflé en trois minutes).

Le lendemain, après un petit déjeuner en terrasse, on a filé galoper les vide-greniers. Des trouvailles de vinyls (encore !!) sous un soleil de plomb. Supertramp, Simon and Garfunkel, Lionel Richie, Ray Charles, Terence Trent d'Arby, Madame Butterfly, Georges Gershwin, entre autres... La moisson a été bonne !

Fourbus, avec quelques coups de soleil en prime (même si j'avais mis de la crème), on est rentrés à la maison avant de repartir voir la finale chez des copains, un petit drapeau bleu-blanc-rouge flottant à la fenêtre de la voiture.

On y croyait. On espérait.

Ça l'a pas fait.

Des fois, ton weekend est moisi et puis parfois, il a un goût de Bounty. 

Un goût de paradis.

Gniiiiii.... trop contente ! Plein de souvenirs !

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Les Jardins du Lac à Trizay (17)