Je fais écho au billet de Caro aujourd'hui, parce que j'aimerais bien écrire sur ce qui se passe, sauf que je ne me sens absolument pas légitime, je ne connais pas le sujet sur le bout de doigts, j'ai peur d'enfoncer des portes ouvertes.
J'ai écouté en boucle quelques temps plus tard la chanson de Francis Cabrel qui s'intitule African Tour. Je pleure à chaque fois que je l'entends, c'est tellement vrai...
La chanson démarre à 1:05...
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien...
J'ai discuté avec mon amie A., dont le travail consiste à s'occuper ici, en France, dans notre région, de ces familles d'immigrants clandestins qui arrivent. Ils ne viennent pas ici parce que ça leur plait de tout quitter, de faire des milliers de kilomètres par des moyens plus que sommaires, de laisser leur famille, de claquer les économies de toute une vie pour payer les passeurs et les marchands de sommeil. Ils viennent ici parce qu'ils sont en danger de mort dans leur pays d'origine, parce qu'ils n'ont rien à bouffer, parce que c'est la guerre, parce qu'ils ne font pas partie de la bonne tribu, de la bonne ethnie, de la bonne religion. Ils arrivent dans un dénuement total parce ce que s'ils restaient sur place, ils mourraient.
Je n'ai pas de solution, juste de la compassion. Mais la compassion, ça ne donne pas à manger, ça n'aide pas à se loger, ça n'aide pas à reconstruire une vie.
Je me sens impuissante.
A 16 ans, je me suis frottée aux foyers d'accueil de par mes activités associatives. Je me suis rendu compte de ce dont on ne parle que peu.
RépondreSupprimerSi je peux te conseiller un autre ouvrage : "Il était parti dans la nuit" de Youssef Amghar. Il est très beau. Je l'ai (je l'ai mis dans mon forum de troc), si tu veux je te l'envoie
Tellement ça. Se sentir impuissante.
RépondreSupprimer��
Ta compassion ne leur donne peut-être pas à manger mais au moins elle n'aggrave pas la situation de ces démunis. Déjà ça c'est pas si mal.
RépondreSupprimerSi plus de gens manifestaient leur bienveillance, le monde tournerait plus rond, non?
(en petit rappel, un sondage récent donnait une réponse négative à la possibilité d'accueillir plus de réfugiés en France...)
j'adore aussi cette chanson de cabrel qui dit si simplement tout ce que je pense comme tu viens si bien de le faire.. ça me retourne le ventre de voir ces milliers de gens débarquer en italie avec rien, espérant juste un avenir meilleur...à ceux qui me disent qu'il n'y a pas de place pour eux ici et qu'on ne peut pas accueillir tout le monde je réponds simplement que pour tout quitter avec sa famille sous le bras c'est que quelque chose ne va pas.. je suis une jeune mère de famille, deux petits de 3 ans et 6 mois et j'envisage meme pas de changer de région pour rester proche de ma famille... je me sens aussi démunie, j'éprouve aussi de la compassion...et ce qui me fait sourire c'est qu'apparemment, au kenya une série est diffusée sur des migrants européens qui cherchent refuge en afrique à cause des changements climatiques.. peut etre qqch à diffuser en france pour qu'on prenne conscience qu'on ne quitte pas son pays, les siens, par plaisir..
RépondreSupprimerJe ne cesse de répéter autour de moi qu'il faut un énorme courage pour quitter son pays, sa famille...Mettons-nous un seul instant à la place de ces gens, si on arrive à imaginer ce qu'ils vivent...
RépondreSupprimerà écouter
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=7LQm1N-olT0
Ici, à quelques dizaine de kilomètres de Calais, on voit ces hommes et femmes tout le temps. Ils sont en guenilles, hirsutes, l'oeil hagard. Parfois un sac en plastique déchiré pend au bout de leur bras. Parfois un sac à dos tout petit et pas bien rempli. Parfois rien. Ils marchent en file indienne vers on ne sait où. Des groupes de 4 ou 5 ou 20. Ils vont de gare en gare. Parfois on leur donne des bouteille d'eau. Parfois un peu d'argent.
RépondreSupprimerPar ici, ils visent l'Angleterre. En attendant de trouver une solution pour passer ils errent. Ils ne sont presque plus humains dans leur aspect. On dirait des chiens errants.
Le même jour, où 400 personnes ont péris en mer méditerranée, un hoax est venu pollué mon fils facebook. Un de ces hoax d'une soit-disant assistante sociale. Un truc puant. Un truc qui me donne envie de fermer mon profil, de bannir la personne qui l'a partager. J'avais envie de créer un blog coup de gueule. J'était indignée ce jour là comme jamais.
Les migrations sont l'essence même de l'humanité. Depuis que le monde est monde.
Ne pas le comprendre est ne plus être humain.
Alors j'ai signé une pétition sur change.org : www.change.org/p/junckereu-fhollande-assez-de-morts-en-méditerranée-relancez-les-opérations-de-sauvetage
(Armelle, si ce lien te dérange, enlève-le et excuse-moi).
C'est pas grand chose mais je ne sais pas quoi faire d'autre.
On n'est jamais impuissant Armelle,
RépondreSupprimeril y a toujours des choses infimes que l'on peut faire,
qui certes ne sauveront pas tous ces malheureux,
mais compteront beaucoup pour d'autres.
Ce sont nos silences et notre résignation qui les tuent.
"Be the change you want to see in the world."
Gandhi
Je ne sais que dire si ce n'est, comme toi, mon sentiment d'impuissance !
RépondreSupprimerL'impuissance, le dégoût, l'incompréhension, la rage, l'amertume ....
RépondreSupprimerA ceux plein de morgue qui disent qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, j'ai envie de répondre "Et pourquoi pas ?" Mais il paraît que ce n'est pas une réponse raisonnable ....
et quand je pense à ces migrant qui débarquent "chez nous", je pense à mon père qui a débarqué à Marseille en 1964 à 19 ans, quittant definitivement son pays, laissant toute sa famille derrière lui, cherchant à se construire un avenir ...
De la part de Liliblabla
RépondreSupprimerC'est juste mon impression ou bien vraiment, ce sont les + fraternels qui ont le + de mal à se rassembler pour faire valoir leur opinion et imposer l'émergence d'un monde différent, genre coopératif et solidaire ? Je me demande bien comment ça marche (pas) ce truc là.
Moi je me sens en colère... parce que dans beaucoup de pays d'où viennent ces personnes les chefs d'état sont des dictateurs qui vivent comme des nababs, et le mot est faible, se remplissent les poches, détournent l'argent de l'aide humanitaire (je me souviens de Bob Geldorf et sa chanson pour l'Ethiopie, des millions de dollars récoltés) pendant que leur peuple crève de faim...
RépondreSupprimerTristement en colère...
non Kaylee, ce ne sont pas seulement les nanabs, c'est moi, c'est nous, si on cautionne ce que font les multinationales (chasser les agriculteurs, soudoyer les dictateurs, détourner des rivières au profit d'usines caca-coaa, accaparer pour produire des agrocarburants, coloniser illégalement pour nous inonder d'avocats, d'al..ays ou de s.dastr...ms) rejeter les migrants à la mer ou à la misère) Nous avons le pouvoir par nos achats, par les pétitions, par les cercles de silence, par nos élus dont nous pouvons voir le vote, ou à minima la présence lors de CES débats-là... rien n'est perdu, nous sommes le pouvoir et nous sommes tous des immigrés... quelque part dans notre histoire. Alors faisons de no tre colère un geste positifs, et cliquons sur le lien amnesty, ou d'un autre, envoyons cette colère vers les élus locaux ou européens mais dions le, qu'il y a du travail et du pain pour tout le monde (mmeeerrrde quoi !) (vff ça soulage)
Supprimerbizes à tou-te-s
la souris
Je me sens dans le même état. Juste empêcher les gens autour de moi de prononcer des horreurs dont ils ne saisissent pas la vraie portée (Du moins je l'espère) m'écoeure.
RépondreSupprimerLaisser crever des gens, non, c'est pas possible.
Elle est où l'humanité ?