Celle qui voulait se la péter

L'autre jour, je me suis achetée une nouvelle poêle. Magnifique, toute chromée, avec un manche en inox aussi, pour faire comme les grands chefs cuisiniers, Gordon Ramsay en tête. Si, tu sais, ceux qui font revenir des trucs dans la poêle et qui après l'enfournent directement dans le four pour cuire doucement.

Voilà.

J'ai une poêle pour faire de la cuisine de grand chef. Gordon, mi amor, nous sommes faits l'un pour l'autre.

Je décide de faire un genre de poulet au citron confit, avec plein d'épices, des patates, des carottes et des raisins secs, du gingembre, des oignons, de l'ail. Je fais revenir le tout, je mets de l'eau avec un peu de fond de veau et j'enfourne.

Au bout de 20 minutes, je me dis qu'il faut que je retourne les bouts de poulet.

J'attrape une manique pour ne pas me brûler, je sors la poêle un peu rapidement, j'oublie qu'il y a du jus, ça fait des vagues et y'en a plein la porte du four. 

Rouspétage après ma petite cervelle de poule, j'ôte mon gant, j'essuie avec un vif coup d'éponge.

Je retourne les morceaux de poulet, je pique les patates pour voir si ça cuit.

Et j'attrape la poignée à pleine main pour remettre au four.

A PLEINE MAIN.

Sans repasser par l'enfilage de manique.

Voilà, je pense qu'en plus de tout le reste (la grippe, la toux, l'otite, la cheville tordue) (ouais, je t'ai pas raconté, j'ai pas envie que tu me prennes en pitié), désormais en plus, je vais décéder de la main droite.

La prochaine fois, au lieu de me la péter avec ma poêle au four et mon poulet-citron-confit, je ferai des coquillettes au beurre.

Adieu.