Les JO où comment chouiner devant son écran

Je ne suis pas sportive. Pas du tout. Du tout du tout du tout. Le sport, c'est un calvaire pour moi, depuis toujours. Le sport, ça fait transpirer et ça fait mal. J'aime pas ça.

Mais les JEUX OLYMPIQUES, c'est pas que du sport, c'est hyper mieux que ça. D'abord y'a un super spectacle au début et pis à la fin, avec feux d'artifices, plein de gens qui dansent, des lumières, des effets spéciaux. 

Après, pendant quinze jours, toute la journée, toute la soirée, tu restes focalisée devant ton écran à regarder DU SPORT. Dingue. Enfin surtout des sportifs et des sportives aussi un peu. Et tous les sports, même des trucs où tu te demandes qu'est-ce qui peut pousser un jour des gens à vouloir le pratiquer. Parce que y'a des trucs, même si on me payait grassement, ce serait hors de question.

Le plongeon à 10 m. Appelé aussi plongeon de haut-vol. Des types avec des petits maillots de bain tout mimi de mettent les orteils sur le bord d'un truc vertigineux et sautent en faisant moult moulinets et arrivent dans l'eau sans éclaboussure. L'éclaboussure, c'est l'échelle de la notation : beaucoup = mauvaise note, peu = bonne note. Quand la caméra est en haut et regarde la surface de l'eau, c'est limite si j'ai pas la tête qui tourne et les jambes qui flageolent. Heureusement que je suis tranquillement sur le canapé, je serais à deux doigts de me casser la gueule.

Le saut à la perche. Un peu le même genre que celui du dessus, faut être taré pour courir à fond la caisse avec une grande tige qui a l'air de peser vingt kilos, la planter et essayer de passer au-dessus d'une barre. Des grands malades. Mais quel bonheur de voir Renaud, limite gringalet par rapport à ses concurrents, sauter partout, tomber dans les bras de sa chérie (ou sa soeur, j'en sais rien), de son entraîneur, sa joie, ça fait du bonheur aussi dans mon salon.

Les anneaux. Celles qui ont un compte Facebook savent que j'ai été sensible à la plastique des compétiteurs. Très sensible. La vache, ils sont gaulés les mecs et cette démonstration de force pure, d'équilibre, de contrôle, ça me laisse incrédule et admirative. Et puis ils sont gaulés.

Le taekwondo. La minette qui a gagné la médaille d'argent, la tahitienne, sans blague, j'ai pleuré en voyant son bonheur, celui de sa famille. A un moment, je me demande comment on peut aimer ça se prendre des grands coups de pied dans la gueule.... 

La lutte. Ah la lutte... Des trucs m'échappent encore. Premièrement, quand le type est à plat ventre et qu'il n'a pas le droit de s'accrocher à la moquette, comment fait-il pour rester à plat ventre alors que l'autre essaye de le retourner de toutes ses forces ? Comment ?

Deuzio : j'ai pas bien compris la règle du "j'te prends par derrière"... Au bout d'un moment, quand le combat est dans une impasse, y'en a un qui se met à quatre pattes et l'autre l'attrape par derrière. Oui oui. Mais ils gardent leur justaucorps. Doit y avoir une histoire de soumission là-dedans, je veux pas trop savoir, mais j'ai bien rigolé.

Et puis j'ai vu aussi la natation synchronisée, tellement désuète avec ses mouvement saccadés et ses maquillages à la truelle (j'ai l'impression que ça n'a pas évolué depuis 30 ans ce truc), la gymnastique rythmique où comment avoir de la grâce en jouant au ballon et en portant un demi-mètre cube de cristaux Swarowski, le 50 km marche avec des types à bout de force, avec des jambes fines et élancées à faire pâlir n'importe quelle gonzesse, tellement concentrés, tellement épuisés...

J'ai crié, j'ai pleuré, j'ai ri, je me suis moquée, un peu, mais qu'est-ce que c'était bon ! On est bien d'accord, à compter d'aujourd'hui je ne regarderai plus aucun sport à la télé. Mais dans 4 ans, si le destin le veut, je serai encore devant mon écran à hurler pour que l'équipe de France de hand-ball reste championne olympique.

Good-bye London, Olá Rio !

***

La photo est une création faite pour un challenge Instagram, à partir de mes propres clichés ;-)