Ce que je sais faire

Quand ce sont les lectrices qui donnent les idées de post, je trouve que la blogueuse s'en sort bien. Ici, c'est Cécile qui dans un commentaire a évoqué un bouquin qui suggérait de faire "la liste de ce que je sais faire". Après tout, se faire du bien, flatter son égo, regarder le côté plein du verre et pas le côté vide, ça ne peut être que positif.

CE QUE JE SAIS FAIRE

Bon ben, je réfléchis. Allons, je dois bien savoir faire deux ou trois trucs tout de même (que je puisse raconter pour tout public, je veux dire). Pffff.... pas si facile finalement.

Je sais... Attends, faut que je trouve un truc cool, tendance, fun parce que si je dis seulement que je sais faire des mi-cuits au chocolat, c'est un peu léger (pas les mi-cuits). Pourtant je les fais bien.

Je sais... Mince, je trouve rien de spécial. C'est nul. Je vais plutôt écrire ce que j'aimerais savoir faire.

CE QUE J'AIMERAIS SAVOIR FAIRE

J'aimerais savoir faire le poirier. Ou la roue. Ou une rondade. J'aime bien ce mot, même si ça me renvoie direct au collège en cours de gymnastique. Connais-tu quelque chose de plus pénible pour une collégienne un peu boulotte et pas très douée qu'un cours de gym au sol ? En dehors de monter à la corde lisse, j'entends ? Ceci étant à classer dans le TOP 3 de la liste des humiliations subies entre 12 et 15 quinze ans.

Ça doit être l'effet Jeux Olympiques : quand je vois les drôlesses(*) enchaîner les figures gracieuses et acrobatiques, je suis envieuse. En même temps, dans mon quotidien de femme adulte, en dehors de vouloir épater les copains à une soirée et manquer de finir aux urgences, je vois pas bien comment je pourrais l'utiliser, le poirier...

J'aimerais savoir faire un créneau les yeux fermés, sans appréhension, sans s'y reprendre à plusieurs fois, pour épater Chouchou. Chouchou, il gare un camion dans une place de Twizzy, sans avoir le sourcil qui frise. Moi, j'ai potentiellement la place d'un porte-containers et je tape toujours la roue dans le trottoir. Quand je ne me retrouve carrément à 90° dans la place.

Je recommence, ça me gonfle, la roue arrière monte sur le trottoir et je finis la gueule en biais.

Pourtant parfois, sans savoir pourquoi, je le réussis pile poil, du premier coup. Et là, p'tain, c'est bon ! Mais pas systématique.

J'aimerais savoir doser des cocktails géniaux, à l'instinct, sans mesurer pour pouvoir faire un effet boeuf en soirée. Le problème est que ça nécessite un approvisionnement particulier : un foultitude de bouteilles diverses, dont certaines ne servent qu'à verser une larmichette dans une recette mais qui sont imbuvables en dehors de ça. Et puis il faut plein de verres différents, des pics, de la déco, des petits parasols en papier cucul. Mais secouer le shaker, j'aime ça. Par exemple l'année dernière avec deux de mes meilleures amies, on a fait un dimanche de Pâques entre filles esseulées. Au menu, Rouleaux de printemps homemade et Cosmopolitan. Je ne sais pas si c'est que j'avais un peu forcé sur le jus de cranberry, mais au bout de deux verres, on était jouasses. On gloussait comme des dindes label rouge élevées en liberté. C'était bon. Finalement, c'est pas grave de ne pas savoir bien les doser, au moins comme ça ils font rire ;-)

J'aimerais savoir me vernir les ongles de la main droite aussi bien que ceux de la main gauche.  Ceux de la main gauche sont souvent pas mal... Ceux de la main droite sont... moins bien gâtés. Ça bave un peu sur les cuticules, c'est moins homogène. J'ai beau retenir ma respiration et tirer la langue, y'a pas à dire, c'est moins bien.

Alors que je sais parfaitement mettre du mascara à l'oeil gauche avec la main gauche.

Ah bah voilà un truc que je sais faire : changer de main pour mettre du mascara ! 

Ok, c'est pas ça qui va changer la face du monde, ni même révolutionner ma vie à moi, mais bon, on fait avec ce qu'on a. Et c'est bien pratique pour pas s'en coller sur le nez.

Finalement, je vais quand même y réfléchir aux trucs que je sais faire : commencer une nouvelle liste comme l'avait suggéré Cécile... Et toi, qu'est-ce que tu sais faire ?

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(*) drôlesse : mot de patois charentais désignant une fille de 2 à 17 ans environ. Sachant que 'tite drôlesse s'applique au plus jusqu'au CE2. Environ. On en apprend des trucs ici, dingue.

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EDIT : encore une fois 1000 mercis pour vos messages hier, ici, sur Facebook ou sur Hellocoton. Je te promets que ça m'a beaucoup touchée. Pour la peine, j'te fais un bisou. Avec du rouge Armani, pour  laisser une jolie trace... ;-)