Partie suivante du voyage : Chiang Mai ! Deuxième ville du pays (2 millions d'habitants vs. les 10 millions de Bangkok...), dans le Nord du Pays. A peine arrivés, et après avoir passé la journée à Ayutthaya, nous reprenons un vol intérieur pour rejoindre notre deuxième étape. Ah tiens, c'est le Nooooooord, mais il fait vachement chaud pour le Nooooooord...
On dépose nos valoches dans la trop mimi et gigantesque chambre d'hôtel (me demande pas pourquoi, je trouve toujours ça trop mimi les serviettes de toilette pliées en petits cygnes) et hop ! on file faire un tour en ville. Il règne une certaine torpeur dans le centre, pas mal de boutiques sont fermées, ça sent la coupure de journée chaude. On repère tout de même au bout de la rue de l'hôtel ce qui semble être un marché... ça peut toujours servir ;-)
Petit panneau d'avertissement qu'on trouve dans tous les hôtels.... Pas de durian ! |
Dans la grande rue qui remonte de la Chiang Mai Gate, plusieurs temples superbes. Mais là, j'ai pas envie de visiter, j'ai envie d'aller me faire masser... Des officines s'alignent le long de la rue affichant des prix défiant toute concurrence. On continue en déambulant entre les maisons d'architecture traditionnelle jusqu'à ce que je tombe sur Lila Thaï Massage, dont une affiche indique que le salon emploie des anciennes détenues. J'avais déjà entendu parler des "Prison Massage", annexe du centre de détention de Chiang Mai où des détenues en fin de peine pratiquent des massages. Au départ, c'est là que je voulais aller, mais impossible de me faire indiquer l'endroit... Allez, va pour les anciennes détenues. Y'a un petit côté Orange is the New Black qui m'attire. Et aussi l'impression de contribuer à la réinsertion de jeunes femmes. C'est forcément bon pour mon karma. Enfin j’espère.
Mais je vais pas te raconter tout de suite, les massages en Thaïlande méritent un billet à eux tout seuls ! Haaaaaan, comment tu nous fais trop un teasing et qu'après, tu te défiles ! Patience, ma colombe, patience.
Après le massage, je retrouve mon amoureux qui pendant ce temps-là est allé se balader et il me propose de retourner avec lui dans un endroit curieux... Une cour de collège ! Il est tombé dessus complètement par hasard, au moment de la sortie. A l'intérieur de ce qui ressemble à un morceau de cour de récré, des dizaines de stands de boissons, de nourriture sont installés, où les étudiants se restaurent en groupe. Lorsque mon chéri y est allé, il a été bien accueilli, a voulu faire un photo parce que c'était vraiment mignon tous ces étudiants en uniformes en train de goûter de salades de papaye verte et de brochettes pimentées. Aussitôt, plusieurs d'entre eux se sont approchés de lui et lui ont demandé s'ils pouvaient faire des selfies avec lui ;-) Faut dire que mon homme dépasse largement d'une tête la moyenne des Thaïlandais et du coup, c'était lui l'attraction !
Weird isn't it ? |
Je l'accompagne donc et comme nous n'avons pas déjeuné, et qu'il est 17h, je commande cette fameuse salade de papaye verte préparée devant toi dans un gros mortier. Le monsieur me demande avec un sourire : "Chili ?" Heu non, pas trop chili, please. Conciliant, il va rincer le mortier et commence la préparation : papaye verte râpée, carotte râpées, oignon, galanga (un cousin du gingembre), ail, oignons, cacahuètes concassées et tout un tas de sauces. Il me tend un petite barquette avec deux mini baguettes et nous allons nous installer sur des petites tables, au milieu des étudiants.
Là, je fais bonne figure mais j'ai la bouche en feu ! |
L'atmosphère est paisible, il fait un peu moins chaud. Ce qui nous a gênés, c'est de ne pas pouvoir comprendre ce qu'ils faisaient là, à tous manger et boire... Est-ce le goûter ? Est-ce qu'ils rapportent des trucs chez eux ? Est-ce que c'est leur dîner ? On ne sait pas. Après, c'est difficile de se faire une opinion parce qu'à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il y a des gens qui mangent. J'ai l'impression que notre tradition du trois repas par jour n'a pas cours ici.
Retour à l'hôtel pour une petite sieste. Plus tard dans la soirée, on retourne vers notre mini-marché et là, incroyable, le marché est fermé mais à ses abords, plusieurs dizaines de stands de "bouffe de rue" se sont installés ! Ah misère, nous faisons une première reconnaissance, on a envie de tout goûter et on doit déjà se dire que ce ne sera pas possible. "Choisir, c'est renoncer" dit-on parfois. Bah j'ai renoncé à trop de trucs à mon goût.
On achète plusieurs choses cuisinées sur place, dont le meilleur pad thaï qu'il nous sera donné de déguster de tout le séjour, posé dans une feuille de bananier et emballé dans un joli papier. On s'est installés sur un petit banc, on a picoré nos plats en se faisant goûter l'un l'autre (on ne prend jamais pareil comme ça, on teste plus de trucs), l'air était tiède dans la nuit noire.
C'était délicieux, au propre et au figuré.
C'était délicieux, au propre et au figuré.
Le lendemain, cours de cuisine > à lire prochainement
En fin d'après-midi, départ en tuk-tuk pour le Wat Phra Singh, un très beau temple à l'ouest de la ville ancienne. Le chauffeur nous propose de nous attendre pour nous accompagner ensuite au night market. On convient du prix global de la course et c'est parti. Le temple est superbe. On se déchausse, comme à chaque fois, j'achète à l'entrée une petite fleur pour offrir à Bouddha. J'entre avec respect, des personnes sont en train de prier, j'avance doucement jusque devant la statue pour déposer ma fleurette, je m'agenouille, je joins mes mains, je regarde Bouddah avec un sourire et je fais défiler tout un tas de prières dans ma tête. Je termine par "bonne fin de journée et bon courage". Après tout, il va lui en falloir. Je me sens bien.
Les petites feuilles d'or qui recouvrent le Bouddha sont des offrandes faites par les fidèles |
On continue la visite et là, nan de Dieu, on se prend une golden shower.
Nan, pas celle-là... Pfff... j'te jure.
Une douche de lumière dorée qui illumine tous les alentours, celle des chedi recouverts d'or qui captent le soleil et le renvoie. C'est hyper bling-bling, je suis grave dans mon élément. Tout ce doré, c'est vraiment magnifique ! Je veux pareil à la maison !
Notre tuk-tuk nous attend et nous emmène à une vitesse bien trop rapide pour un engin comme ça (en tout cas à mon goût) vers le night market. Les stands sont en train de s'installer, les lumières s'allument petit à petit. Un truc de ouf". Des centaines de marchands d'artisanat, de souvenirs, de trucs en cochonneries ou de vrais marchands de soie très chère, plusieurs endroits semi-couverts sont des food court. On peut (encore une fois) manger de tout, si on veut, si on peut. On déambule ne sachant pas où donner de la tête... J'achète des souvenirs pour moi, pour les copines : des jolies petites trousses en tissu brodé de fleurs, un cahier recouvert de tissu, une housse de coussin, des écharpes, des broutilles qu'il me fera plaisir d'offrir à notre retour.
Au milieu de l'un des halls, on croise une troupe de magnifiques nanas emplumées et emperlousées comme au Lido. Elles déambulent, s'arrêtent de temps en temps pour faire quelques pas de danse, se prêtent volontiers au jeu des photos. Ah tiens, à bien y regarder (et à entendre surtout), y'en a au moins trois qui sont des ladyboys. Pinaise, j'aimerais bien être gaulée comme ce mec-là...
On rentre un peu fourbus, non sans avoir refait un tour de stands de miam-miam pour notre dîner. Je crois que je pourrais manger thaï jusqu'à la fin de mes jours.
Le lendemain, départ à 6h du mat' pour un long voyage qui nous mènera à notre prochaine destination : Koh Phangan.
J'ai adoré Chiang Mai. Son architecture, ses rues, son ambiance plus tranquille, en tout cas dans les endroits où je suis allée. Je regrette qu'on n'ait pas pu y rester au moins un jour de plus pour aller voir les alentours, visiter d'autres quartiers de la ville... Ce sera une prochaine fois. C'est sûr.
A plus my glittering squids.
Hey ! Tu nous traites de calamars ???
RépondreSupprimerEn effet, ça fait envie. Je crois que j'aurais mangé du matin au soir. Sans compter les gens qui m'ont l'air d'être adorables. Merci en tout cas (malgré l'histoire du calamar) pour ces compte-rendus si vivants !
Mais oui ! Mais pailleté, le calamar ;-)
SupprimerCa ne fait pas du tout envie. Quoi, mauvaise foi ? Et Google m'a dévoilé les secrets du Durian qui titille ma curiosité autant que le mango sticky rice ;)
RépondreSupprimerLe durian pue vraiment, mais c'est dé-li-cieux. Doux, parfumé, sucré. Au bout d'un moment l'odeur même du durian est agréable (enfin plutôt supportable).
SupprimerVous savez quoi, finalement, on n'a pas goûté. Je regrette !
SupprimerTu sais, j'en trouve dans les épiceries asiatiques (on en a au moins quatre, et plutôt des grandes surfaces) : simple, ça sent le durian dans tout le magasin. Il y a aussi du durian congelé. Si tu veux, ça a la texture du litchi en beaucoup plus gros, ou de la mangue mûre. Quant au goût, c'est très fin (à l'inverse de l'odeur) et sucré.
SupprimerOui, à la sortie, devant toutes les écoles, on trouve des stands de street food - aucun écolier ne négligerait le goûter !
RépondreSupprimerCes feuilles d'or qu'on pose délicatement sur les statues, fleurs de lotus à déposer à leurs pieds, bougies allumées par centaines, chants incessants dans les temples et offrandes aux moines avant que le soleil ne se lève ; il y a une telle douceur dans la façon dont les Thaïs pratiquent le bouddhisme.
Vite, la suite !
C'est vrai que c'est doux. Et aussi, coloré, lumineux... rien à voir avec certaines de nos églises sombres et déprimantes.
SupprimerEn fait, ce que j'ai préféré en Thaïlande (pour moi aussi, Thaï food forever), ce sont les odeurs, tellement typiques, qui se mélangent... l'encens, les petites brochettes, les fruits, les épices, ... et qui font cette odeur des rues absolument incomparable. Tu peux voir tous les reportages du monde sur ce pays, si tu n'en as pas les parfums, c'est fade. Ravie en tout cas de commencer ma journée (ou presque) avec cette nouvelle page de carnet de voyage :)
RépondreSupprimerPS : ces ailes te vont si bien...
N'est-ce pas ? ;-)
SupprimerC'est fou tout ce doré !!! Même les bancs !
RépondreSupprimerOuiiiiiii. J'étais dans mon élément, un vrai régal !
SupprimerPtin ça donne envie. ...Et surtout de chaleuuuuur.
RépondreSupprimerGare montparnasse en attente d'un départ de plus en plus repoussé. Je me caille. J'ai trouvé refuge dans la cabine photo. Qui pue la pisse. Tous les fauteuils sont pris .pfffff
Et là la réflexion nulle : "mais il font comment en Suède ? " parce qu'ici on a quoi ? 5cm de neige et on nous annonce tranquillement que le matériel est out à cause des intempéries ! !!
SupprimerJ'ai eu un haut le coeur à "qui pue la pisse".
SupprimerJ'adore tes ailes d'ange ;)
RépondreSupprimerBisous Nad
Ça suffit les photos de bouffe.
RépondreSupprimerMon téléphone est neuf et je n'arrête pas de le lécher.
;-)
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