Pook |
Je sais que certains attendent ce billet avec impatience depuis quelques photos publiées sur Instagram. Il est temps ! Je vais te parler du super cours de cuisine que nous avons pris à Chiang Mai, dans l'école de Pook et de Yves : Khroua Baan Thaï
Dans plusieurs guides étudiés durant la préparation au voyage (période que j'affectionne presque autant que le voyage lui-même), il était recommandé, si la durée sur place le permettait, d'aller prendre un cours de cuisine à Chiang Mai, région réputée pour sa gastronomie. Effectivement, quand tu recherches sur Internet, il y en a plusieurs ! Dont Khroua Baan Thaï qui a l'avantage indéniable de dispenser les cours en français ;-)
Sur le site, on réserve son cours, on a le choix dans différents types de menus et dans ces menus, dans plusieurs plats. Nous effectuons donc notre réservation en ligne, on reçoit ensuite une confirmation par mail d'Yves qui nous indique qu'il passera nous chercher à notre hôtel le jour J, à 8h30.
Nous rejoignons dans une espèce de gros 4x4 semi-ouvert, 4 autres personnes qui visiblement vont au même endroit que nous : un couple originaire de la région parisienne et deux copains réunionnais, jeunes profs de math en road trip depuis déjà 3 semaines.
Le jardin qui entoure la maison |
A l'arrivée, Yves nous accueille avec une boisson, nous demande de nous présenter et nous raconte qu'après avoir tenu durant 15 ans un magasin de décoration exotique à La Rochelle (lol) (Malagasy pour ceux qui s'en souviennent), il a décidé de partir s'installer en Thaïlande, où il a rencontré Pook, "meilleure cuisinière de Chiang Mai". Ils ont donc monté cette école de cuisine à taille humaine puisqu'elle ne peut accueillir plus de 6 apprentis... ce qui est loin d'être le cas d'autres cours où on peut facilement être 10 ou 12.
Il nous parle des ingrédients de base de la cuisine thaïlandaise, les différents riz, les herbes, le gingembre, le galanga, la citronnelle, de drôles de petites aubergines en grappes qui ressemblent à des gros pois. On enfile des tabliers artisanaux trop mimis et c'est parti. Pook est adorable, parle parfaitement le français, souriante, aimable et attentive. Après un cours en bonne et due forme sur la gestion du feu à gaz, "gros feu, doucement et petit feu", nous attaquons la première préparation.
Au programme pour moi aujourd'hui : Soupe coco et galanga au poulet, riz sauté aux crevettes, poulet sauté aux noix de cajou et piment grillé, salade de papaye verte, boulettes de poulet au piment et riz gluant à la mangue.
Pook a plusieurs assistants, dont Milk qui se débrouille un petit peu en français, Lek aussi et plus tard, un jeune garçon, son neveu dont je n'ai pas retenu le prénom mais qui se débrouille déjà très très bien en français ! Jamais je ne connaîtrais autant de rudiments de thaïlandais...
Pook, Milk, Lek sont en réalité des surnoms. Yves nous a expliqué qu'en Thaïlande, les bébés naissent avec un prénom, comme tout le monde, mais qu'au bout de quelques mois, on te donne un surnom que tu garderas toute ta vie, et que tu utiliseras au quotidien. Pook signifie "gros rat"...
Pourtant, elle est adorable !
Pourtant, elle est adorable !
A chaque plat préparé, on t'apporte les ingrédients, on te guide dans les gestes : d'abord écraser l'ail avec le plat du gros couteau, puis le hacher finement, pareil pour la citronnelle ou le galanga. Pour le piment, le couper en deux pour ôter les graines si tu ne veux pas que ça pique trop, et le hacher finement. Pook explique aussi et nous fait goûter les différentes sauces que nous allons utiliser pour assaisonner les plats : le nuoc-mam qui remplace le sel, la sauce soja claire, la sauce soja sucrée. Pook et ses assistants sont extrêmement attentifs à ce que nos gestes soient précis, pareil pour la gestion du feu sous le wok. Ils nous demandent de toujours pour goûter pour rectifier l'assaisonnement. On se croirait dans Thaï Top Chef.
Une règle d'or : tu mets le feu fort sous le wok pour bien le chauffer, tu le baisses dès que tu ajoutes des ingrédients, tu le remontes ensuite, tu laisses tout doux quand il faut que ça cuise un peu (pour le poulet par exemple). Jamais tu n'ajoutes des ingrédients sur le feu plein pot.
Nos préparations s’enchaînent, on ne les déguste pas tout de suite, on fera ensuite un vrai repas à la fin. Ça sent divinement bon dans la cuisine. Nous cuisinerons en tout durant presque 3 heures avant de passer à table. Et je suis bien consciente du fait que si nous avions dû aussi préparer tous les légumes, épluchés, coupés finement, la viande en morceaux ou hachée, les différents ingrédients, cela aurait été le double ;-)
On boit un coup en attendant que les plats préparés le matin se réchauffent, on goûte en premier les derniers préparés, ceux qui ont nécessité de la friture et qui arrivent chaud et croustillants. On partage, on se fait goûter nos plats, on passe un super moment.
Durant le repas, Pook prépare sur son ordinateur nos diplômes, en y insérant la photo prise le matin avant de démarrer. Ils nous seront remis par sa Maman, qui fera un effort certain pour prononcer nos prénoms traduits phonétiquement en thaï. Comme le son "R" n'existe pas, ça galère un peu sur Armelle, mais je me reconnais facilement !
Pook nous donne aussi un petit livre de recettes qui reprend ce qu'on a préparé. J'achète un petit tablier comme celui que je portais, il est décidément trop joli.
Six heures après notre arrivée dans leur jolie maison, un taxi revient nous chercher pour ramener à l'hôtel, un peu fatigués, l'estomac plus que plein (je rapporte dans un petit sac le riz sauté aux crevettes sur lequel j'ai fait l'impasse). Ravis.
C'était une expérience géniale, en petit comité et en français, un vrai moment de partage. J'ai adoré !
Si un jour tes pas te conduisent à Chiang Mai et que ça te branche, je te recommande le lieu, on y bien accueillis et on repart plein de nouvelles connaissances culinaires
Allez, des p'tites photos pour te faire plaisir !
Les fleurs du jardin qui nous serviront à décorer nos plats |
Boulette de poulet au piment. Elles devaient toutes être en forme de petit coeur... mais je suis pas très douée ! |
Tom Kha : soupe de lait de coco au galanga avec des champignons frais et du poulet. Un délice. |
Poulet sauté aux noix de cajou |
Dans le jardin... |
Sticky rice with mango |
Mon diplôme ! |
Les petites boules sont des petites aubergines |
Riz sauté aux crevettes |
Riz sauté au curry vert (un plat fait par mon amoureux) |
Salade de papaye verte |
Un autre plat de mon chéri : poulet avec sauce citron-piment. Je n'ai même pas pu y goûter tellement ça arrachait (mais lui, il a tout mangé, il adore ça !) |
Miam ! :-)
RépondreSupprimer;-)
Supprimer8h27... j'ai faim. Ca donne tellement envie. Ma cuisine préférée, ou peut-être ex-aequo avec un bon italien. J'ai faim...
RépondreSupprimerTout pareil. Thaï et italien. For ever.
SupprimerC'est super joli !.....alors si en plus c'est bon !....je salive de bon matin ;-)
RépondreSupprimerUn délice !
SupprimerOh la la, qu'est-ce que ça a l'air bon ! J'adore entendre les thaïlandais parler anglais ou flançais - ce r manquant donne une sonolité si palticulièle à notle langue.
RépondreSupprimerEt ces surnoms sont toujours charmants - à chaque fois, c'est une petite anecdote familiale qui se cache derrière.
Visiblement, d'après ce que nous a dit Yves, c'est ça : ses parents trouvaient que Pook bébé ressemblait à un gros rat ;-)
SupprimerQuel reportage culinaire ! !!
RépondreSupprimerOn ressent ton investissement, ton bonheur et ta gourmandise. ..que tu partages avec ton chéri apparemment.
C'est rigolo parce que j'ai revu un ami ce weekend qui revient d'un long stage de massage. Il était à Chiang Mai. Il était tellement enthousiaste !
Bref entre toi, les posts de Daphné et les copains, la Thaïlande est le sujet du moment !
Bises ma caille.
Bonne semaine à toutes les blogopines
Ps : Hairy Toad va bien ?
Il va très bien... ;-) Merci !
SupprimerOh la laaa, c'est super !
RépondreSupprimerQuand j'ai lu la longue liste des plats, je me suis dit "tout ça !??" mais je comprends qu'avec une préparation des légumes en amont, ça a été possible.
Les photos sont très parlantes et alléchantes (et les chaises en plastique rose ♥ :) )
Bravo !
Oui, on était comme des coqs en pâte, vraiment hyper bien préparés et hyper bien accueillis :-)
SupprimerWouaaahhh, cela me rend dingue de convoitise....
RépondreSupprimerLa gourmandise et l'envie, dis donc, tu les cumules les pêchés capitaux ;-)
SupprimerMidi... Nan mais pourquoi je lis ce billet maintenant moi ?
RépondreSupprimerMiiaaaam ! Si un jour il te prenait l'envie de partager une des recettes de ton nouveau libre de cuisine, n'hésite pas !! :)
PS : Gros rat... j'adore !
Oui, oui, ça viendra !
SupprimerTrès joli lapsus "LiBre de cuisine"
SupprimerC'est vrai la cuisine c'est comme on aime, en liberté !
Je trouve que c'est une excellente idée d'avoir pris un cours de cuisine : parce que cette cuisine est délicieuse, et que ça permet de quitter le côté "touriste-je-visite-les-temples-et-je-m'étale-sur-un-transat". Bravo Poussin !!! (et on n'est pas contre une recette ou deux).
RépondreSupprimerPromis !
SupprimerJuste MIAM ! MIAM ! MIAM !
RépondreSupprimerBon appétit !
SupprimerGénial, j'adore, je suis allée à Chiang Mai mais je ne connaissais pas ce cours, hélas. En revanche j'adore la cuisine thaïlandaise (si tu passe sur le blog tu en verras, et j'en publie demain en plus), une des plus subtiles et fraiche et j'ai toujours du galanga, de la citronnelle, du lait de coco, à la maison, qui permettent d'improviser avec les restes du frigo. J'espère que tu vas nous publier une recette, et celle des boulettes de poulet a l'air top (tant pis pour la forme du coeur, ce qui compte c'est d'y mettre tout le sien)
RépondreSupprimerLes boulettes étaient géniales ! Dès que je les refais, je donne la recette !
SupprimerPour épargner mon téléphone, je regarde sur l'ordi... Il y plus à lécher.
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