Dis donc, t'as cru qu'la vie c'était un kiwi, ou bien ?

Les loulous, un big MERCI pour vos gentilles attentions. Je ne m'épanche pas souvent, parce que ce n'est pas dans ma nature, mais parfois, quand on sent de l'attention de ceux qui nous entourent, ça fait du bien de laisser couler un peu, ça vide le trop plein. Comme quand on a bu un truc à bulles (une binouze, au hasard), et qu'on rote un coup. Tu vois, ça va mieux.

La vie, c'est pas toujours un kiwi, mais des fois, ça pourrait le faire quand même.

La vie, c'est un kiwi quand en ce moment, les arbres de Judée (cercis siliquastrum, merci Wiki -- qui est l'anagramme de Kiwi !!) sont à fond. Vas-y Judée, it's YOUR TIME. Je surkiffe cette abondance de fleurs rose foncé qui poussent direct sur les branches, avant les feuilles. J'aime la forme noueuse des rameaux, et les fleurs minuscules qui viennent semer le bois sombre de tâches colorées. C'est pas beau ça ? Tous les jours, je saoule Crapaud-poilu et je crois qu'il a hâte que ça fane, finalement, parce que "c'est bon, Maman, tu l'as déjà dit".

La vie c'est pas un kiwi quand mon amie Miss P. va nous quitter bientôt. Elle lâche la boite pour aller vivre sa vie, une autre vie, dans un ailleurs pas encore bien défini, mais où la sérénité sera plus accessible. Je suis heureuse pour elle car depuis qu'elle a pris sa décision, Miss P. a retrouvé le sourire et accumulé moins de cernes. Et je suis profondément malheureuse car cela fait tant d'années que nous travaillons ensemble, que nous déjeunons ensemble presque tous les midis,  que je me sens comme Chapi sans Chapo. Pascale, tu me manque déjà.

La vie, c'est un sacré kiwi quand, grâce à deux, trois artifices soigneusement sélectionnés, j'ai reçu une foultitude de compliments du style "ouah, qu'est-ce que t'es belle". Dans ces cas-là, je ne dis pas "oh, non, tu parles, c'est trois fois rien ! " ou "bah, ça veut dire que d'habitude je suis moche ?", non. Je dis "merci, ça fait vachement plaisir". Et je profite. Et je dis que des accueils comme ça, j'en veux bien tous les jours. Ok, aujourd'hui ça va être plus compliqué, vu que j'ai un putain de bouton apparu comme par magie (noire), que j'ai des petits yeux faute au manque de sommeil et le cheveu mou. Celui qui dit aujourd’hui "ouah, qu'est-ce que t'es belle", c'est soit il a pas les yeux en face des trous, soit c'est un gros menteur qui a besoin que je lui fasse un truc (professionnel, hein, bien entendu).

La vie, c'est un kiwi Milky Way quand je lorsque je suis rentrée hier soir de la musique, la Voie Lactée était magnifique. Il était tard, il faisait un peu froid, mais je suis restée la tête en l'air, jusqu'à ce que mon cou fasse mal, pour admirer le ciel étoilé. Pour un peu, j'aurais été chercher le Quechua spécial température glaciaire pour dormir dehors. Mais rien que de savoir qu'il fallait que je déplace deux valises et une boite archives, ben finalement, j'ai renoncé.

La vie, c'est un kiwi tout fier, tout ému, de savoir qu'hier, ce pauvre billet de tristesse était le 150ème. Déjà. Et que mes révoltés du Bounty de mercredi matin ont fait dépasser les 80000 pages vues ici même. Je vous aime (je l'ai déjà dit, non ?)

La vie, c'est un kiwi nostalgique quand j'ai entendu il n'y a pas longtemps cette chanson que j'adore, dont le titre est pile raccord avec la problématique du moment, alors, je te la donne, comme chanson du vendredi-kiwi. Tu aimes ?

Et sinon, next week, je suis en vacances, donc, pas d'affolement, publications au gré des disponibilités et des connexions, mais don't worry, je t'oublie pas.

Comme cadeau d'au-revoir, je te livre ma devise d'en ce moment...

Everything will be ok in the end

If it's not ok

It's not the end

Allez, des bises.

EDIT de 9h30 : Bérengère, ma topine, je pense à toi ;-)

***

Agoaye a encore une question, la dernière, je suis finalement arrivée au bout !

11- Que feras-tu, même jour, même heure, mais dans dix ans ?

Malheureusement, c'est difficile, je n'ai pas encore pu bénéficier de la fameuse formation "boule de cristal", que je réclame tous les ans pour utiliser mes heures de DIF.

Il y a dix ans, je ne savais pas que j'aurais un blog pour raconter ma laïfe, que je publierais un livre, que Crapaud-poilu serait un super bon élève, que Chouchou serait en train de voir mourir sa société et qu'il aurait l'espoir d’une nouvelle vie pro, que je serais hyper heureuse d'aller jouer de la musique brésilienne toutes les semaines avec des gens que j'aime, par exemple.

Il y a dix ans, j'étais plus malheureuse qu’aujourd’hui, pour tout un tas de raisons.

La seule chose que j'espère, c'est que dans dix ans, je ne sois pas plus malheureuse que maintenant.