Ça déboule sur mes fils Facebook et Twitter... Je suis effarée de constater le nombre de nanas qui ont eu à subir des propos, des gestes, des actes odieux. Je suis consternée, irritée, en colère devant tant de violences cachées, qui tout à coup explosent.
Pas moi.
Du plus loin que je me souvienne, jamais je n'ai eu à subir ce genre de choses et j'en suis soulagée.
Jamais je n'ai été tripotée dans les transports en commun (ou alors, c'était dans le bus du lycée par mon petit copain) (et j'étais d'accord).
Jamais on ne m'a traitée de salope dans la rue.
Jamais on ne m'a forcée à faire des choses non consenties.
Jamais on ne m'a sifflée non plus.
La seule fois où j'ai entendu un "Vous êtes jolie Mademoiselle !", c'était il y a deux ans dans le métro à Paris, j'ai trouvé ça adorable et j'ai souri en retour. D'abord parce qu'il avait dit Mademoiselle, ensuite parce que j'aime bien qu'on me dise que je suis jolie, ça n'arrive pas souvent.
Était-ce une forme de harcèlement ?... Pas pour moi, pas à ce moment-là.
Je conviens que ça puisse être profondément exaspérant pour des femmes qui subissent ça à longueur de temps, mais moi, sur le coup, c'était carrément exceptionnel et j'ai trouvé ça gentil, ça m'a fait sourire.
Je suis heureuse de ne pas rejoindre la liste des #balancetonporc et des #metoo, aucun doute là-dessus.
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Mais la petite voix de mon inconscient torturé ne peut s'empêcher de souffler insidieusement que si j'avais été plus mince... j'aurais sans doute attiré plus de regards. Pas plus jolie, pas plus grande, pas mieux habillée, juste plus mince. C'est lui le pervers, mon inconscient.
Je me dégoûte de penser ça.
Ne sois pas en colère contre moi, ne te méprends pas. Je ne regrette pas un instant de "ne pas faire partie du clan". Compte tenu de la profusion de témoignages, je mesure ma chance. Et je t'adresse toutes mes pensées les plus amicales et mon soutien si tu as eu à subir des choses pareilles.
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Saloperie d'inconscient torturé.
#Pasmoi
Je n'ai pas tweeté parce que
RépondreSupprimer1) je préfère conserver l'illusion que mes enfants ignorent mes chagrins.
2) pour balancer lequelparmi les porcs qui m'ont souillée ?
Bref, ce n'est pas une réponse mais j'ai toujours été gironde puis grosse et ça n'a arrêté aucun salaud.
Je vais redire ici ce que j'ai dit chez Caro : chaque fois qu'un homme t'a traitée de "grosse" pour se moquer, c'était une forme de harcèlement sexuel, il était en train de te dire que tu n'étais pas conforme à son désir. Le harcèlement peut s'écrire en clair et en creux et ce n'est pas encore bien net de l'esprit de beaucoup. Penses-y, je suis sûre que tu vas en trouver des #metoo...
RépondreSupprimerLe problème est global : toute femme doit se conformer au désir de l'homme. Si elle correspond, il le lui fait savoir, si elle ne l'est pas, il le lui fait savoir également. Dans les deux cas, c'est bien son désir qui est en jeu, ne l'oublions pas.
J'ai lu Caro aussi ce matin et je trouve son analyse très juste.
SupprimerDe mon côté, personne ne m'a draguée lourdement et personne ne m'a jamais traitée de grosse non plus. Très très rarement, un Monsieur dans la rue, après s'être excusé de me déranger, me dit que je suis jolie et me demande gentiment si je suis "accompagnée". Donc #pasmoi non plus
J'imagine que j'ai de la chance parce qu'évidemment je ne cautionne pas un instant ces comportements ignobles mais comme Armelle, je me dis que si j'avais été plus mince, j'aurais été moins transparente. (Oui le paradoxe est normal !).
Des bises
Ariane
Tu as lu mon #balancetonporc
RépondreSupprimerPourtant je dis souvent que #pasmoi, je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que j'ai enterré cette histoire sous des tonnes de #cestpassigrave. Pas de viol, pas d'attouchement en effet, mais quand même, c'était violent, ce mec a agi comme un porc. Et surtout, je sais que je ne suis pas la seule à avoir été victime de ce type.
Je ne me méprends pas une seconde, et je te comprends même très bien. Le rapport au corps et à la séduction est tellement compliqué...
RépondreSupprimerJe n'ai jamais eu à subir de gestes déplacés, mais des réflexions beaucoup, des insultes parfois, et j'ai été suivie dans la rue plusieurs fois - dont une par un viking au regard désincarné, la seule fois où j'ai vraiment flippé. Je me suis fait draguée par des femmes également, qui ne sont pas forcément plus subtiles que les hommes, je tiens à le préciser dans ce débat très genré. Oh ben tiens, d'ailleurs, je rectifie ce que j'ai dit juste avant, il y a une vendeuse qui m'avait ostensiblement caressé le cul sous prétexte de me montrer à quel point une jupe m'allait bien, mais je n'avais pas capté sur le moment (j'étais jeune et innocente :-) c'est ma soeur qui m'avait dit après coup "eh ben elle te draguais carrément la vendeuse" et on en avait bien rigolé. Ça ne m'a pas traumatisée donc, alors que le même comportement de la part d'un homme m'aurait outrée. Aujourd'hui que je suis moins innocente, je serais choquée aussi de ce geste de la part d'une femme, mais je me rappelle juste être tombée des nues à l'époque...
Bref, ce n'est pas simple, et je me suis souvent demandé, bien avant aujourd'hui, pourquoi certaines réflexions me mettaient hors de moi alors que j'étais flattée par d'autres, en dehors du fait que je me sois levée du pied gauche ou non. Je crois que ça tient beaucoup à l'intonation employée, au regard posé sur nous, à ce qu'on sent de respect ou de dégueulasserie chez l'autre. Je ne crois pas, comme j'ai pu l'entendre, qu'un homme ne devrait jamais faire un compliment à une femme dans la rue : parce qu'il y a des fois où ça m'a vraiment fait plaisir, parce que si j'avais été célibataire il y a des fois où j'aurais donné suite, parce que je connais de belles histoires qui ont commencé comme ça, parce que le jeune homme qui, me voyant rire avec mon fils, m'a dit avec un ton d'envie et de regret "y'a quand même des mecs qui ont de la chance" m'a fait un des plus jolis compliments de ma vie.
Je trouverais ça dommage qu'on ne puisse plus se parler, que la peur domine les rapports hommes/femmes. Ce qu'il faudrait, plutôt que d'interdire à tous les hommes de draguer toutes les femmes dans n'importe quelles circonstances, c'est leur dire d'être attentifs aux signaux. Bien sûr que la nénette qui trace avec ses écouteurs vissés aux oreilles n'a pas envie d'être abordée. Celle qui fait un sourire poli et un peu crispé n'a pas envie de donner suite. Celle qui dit qu'elle a un copain, pareil, pas la peine de répondre "il n'a pas besoin de le savoir". Celle qui ne répond pas ne mérite pas d'être traitée de salope. De l'éducation donc, on en revient toujours à ça. Et qu'on se préoccupe des autres, que chacun s'en mêle quand quelqu'un dépasse les bornes, au lieu de faire comme si on n'avait rien vu, rien entendu. Et ça, je crois que c'est encore la meilleure solution contre les Harvey Weinstein et les harceleurs de rue.
J'aime beaucoup cette réflexion Fabignou. Merci. Ca m'aide à éclaircir mes propres pensées.
SupprimerEt Armelle je t'embrasse et je comprends cette ambivalence.
Merci de relancer ce sujet en changeant d'angle, c'est intéressant également !
Merci Fabignou.
SupprimerQuand à la vingtaine je suis allée vivre en pays anglo saxon,j'avoue que ne plus être sifflée, interpellée, draguee ouvertement m'a perturbée. ..Et puis waou quel sentiment de liberté ! !!Du coup tu t'habilles comme bon te semble, et tes relations avec les hommes se simplifient .
Et puis retour au pays. ..Et retour aux blagues graveleuses et aux tactiques d'évitement. ...Mais aussi aux compliments aux regards gourmands gratuits (ou pas) qui parfois font vraiment plaisir !!
Pfffff c'est compliqué ! !!
Coucou je ne participe pas non plus à ce fil # et pourtant j ai bien subi des sales choses bien plus grave qu' un harcèlement de rue mais je ne suis pas pour ce genre de fil il faut en parler oui mais pour moi ce genre de fil c est aussi créer une mode et quelque part attiser la excuse moi du mot connerie humaine apres si cela permet aussi à des gens de vider leur sac et enterriner un drame alors ca peut aussi avoir un bon cote .
RépondreSupprimerAprès je pense que chacun a sa percetion du harcèlement de rue et tout depends du ton donne par la personne qui t interpelle : un vous êtes jolie mamzelle avec le sourire n a pas la même conotation que t es jolie poulette tu files ton phone...dit sur un ton criard ...enfin bref je voulais juste te faire de gros bisous ( sur les joues lol )
Alors moi 3 chiffres sur la balance, constamment suivie , harcelée, déshabillée du regard par les hommes , surtout pour mes boobs ,mais je me souviens d'un porc un jour". Bonjour Madame vous êtes charmante,voulez vous boire un verre ?et quand je lui réponds ,c est gentil mais je ne suis pas intéressée me tacle "casse toi la grosse"et la mon inconscient,le même pervers que le tien,"si j avais été mince il m'aurait respectée"
RépondreSupprimerOh non il ne t'aurait pas plus respectée le gros connard, car il fait partie de ceux qui ne supportent pas le refus quelque soit la charmante qui lui oppose ce non !
Supprimernon non, il t'aurait dit "casse-toi sale p*te", seule l'insulte aurait changé, pas la dose de respect...
SupprimerHahaha (pardon les filles) je suis tellement ok avec vous, il aurait dit aussi casse toi connasse ou ty as cru la vieille ?
SupprimerAaaaah tellement vrai les filles ! !
SupprimerEntre un grand-oncle pédophile auquel j'avais pu échapper in-extremis, des types qui ont voulu me faire monter de force dans leur voiture lorsque j'étais ado (j'avais bien résisté) puis qui m'ont suivi (je les avais menés jusqu'à la gendarmerie où j'habitais), les frotteurs dans le métro, les types qui sont gentils dans la rue et le deviennent beaucoup moins face au refus de donner mon 06, de noter leur 06, de prendre un café, et un ou deux malotrus au boulot #metoo. Ma fille aussi bien sûr à qui un type qui la recevait en entretien pour un boulot d'étudiante a dit qu'avec son physique et sa beauté elle pouvait se faire beaucoup d'argent autrement, il va de soi qu'il a tenté de la tripoter. Mon fils également qui a failli se faire violer !
RépondreSupprimer@chris:RAV.hier soir. ..génial ! !! On a danse et chante comme des fous avec Mick et les autres . ..C'est incroyable, les décennies passent et c'est toujours le même bonheur
SupprimerJ'ai vu des stories sur IG et quelques images aux JT ! Exactement comme quand je les ai vus au Stade de France ! Quelle énergie ! Et la veste de Mick avec son imprimé et son col rouge !!!!!
SupprimerEn Espagne les hommes le font d'une autre maniere et surtout ils ne t'insultent pas si tu refuses
RépondreSupprimerLa différence en Espagne, c'est que c'est un compliment pour le compliment et que l'immense majorité des hommes qui lance "un piropo" n'attendent rien d'autre qu'un sourire ou un éclat de rire en retour.
SupprimerPardon les filles de plomber l ambiance espagnole, cest le pays europeen où les femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint sont les plus nombreuses. Mais je parle d autre chose et vous avez raison, le piropo semble plus désinteresse et joyeux ;-)
SupprimerMa belle fille de 20 ans cet été en Espagne qui s'est fait toucher les fesses alors qu'elle était en jupe, et pas spécialement courte (pourquoi je me sens obligée de préciser ? :-()alors même qu'elle était accompagnée de sa soeur et de sa mère ..
SupprimerJe ne crois pas que l'absence de remarques ait un rapport avec jolie/pas jolie, mince/moins mince.
RépondreSupprimerEt en effet, certains commentaires restent "gentils" et plutôt flatteurs.
C'est plutôt une question de lieu (mais pas le poisson) : à Paris, tu as beaucoup plus de risque de te faire emmerder. Quand je vivais à La Réunion, je n'ai jamais été tripotée dans le bus, les réflexions dans la rue étaient plutôt à base de "quelle splendeur" Et pas sur mon cul ou mes seins comme c'est le cas ici.
Idem pour les réflexions sur mon poids, en dehors de Paris, aucun souci.
Je parle de harcèlement de rue uniquement, là.
J'ai la chance de n'avoir jamais eu à subir cela. J'ai toujours vécu dans notre belle petite ville, et je pense que ça a été un privilège. Pourtant, j'ai longtemps pris le bus, mais je n'ai jamais été importunée.
RépondreSupprimerComme toi, je me dis que mon embonpoint aide à éviter cela.... peut être que ça diminue le risque. Mais dans les grandes villes, malheureusement, toutes les femmes quelle que soit leur corpulence, peuvent être importunées.
Je suis attristée de voir la quantité de femmes (et il y a sûrement qq hommes également) qui ont eu à subir des agressions. C'est effrayant
Cette histoire de #metoo et de #balancetonporc me met profondément mal à l'aise… Je ne me suis pas directement exprimée sur le sujet, à part en répondant sur le statut des copines. Bon, déjà, c'est pas comme si mes profils Facebook et Twitter ne parlaient pas que de choses tristes et sinistres en ce moment. Et puis bon… d'une part, je m'estime "chanceuse" de n'avoir jamais eu que peu de problèmes de ce genre. Oui, on m'a suivie une fois à la sortie du métro. Oui, un type totalement camé m'a coincée dans un couloir (toujours du métro) pour me mettre la main aux fesses et me dire des horreurs. Oui, un mec a parlé en flamand à mes seins (à Bruxelles). Mais certaines femmes ont connu tellement pire… et puis tu sais, je m'en veux d'avoir été plus en colère que traumatisée. Je m'en veux d'avoir beaucoup plus souffert d'insultes sur mon physique, genre quand j'étais au collège et qu'on me disait que j'étais trop moche pour être violée ou ce mec, il y a six ans, qui a dit qu'il ne me b*iserait pas pour dix millions d'euros. Alors oui, mes complexes viennent en partie de là, du fait que ces porcs qu'on balance me trouvent souvent plus moche que "charmante" mais… ça aurait été quoi, si j'avais été "charmante" ?
RépondreSupprimerDe quoi se faire des nœuds au cerveau.
Dans tous les cas, je comprends ton malaise et… je te fais de gros bisous !
Bon, je sais que cela fait des lustres que je n'ai pas commenté ici, et j'espère que tu ne m'en voudras pas; ni de mon absence; ni de reprendre sur CE sujet précisément.
RépondreSupprimerTu sais très bien que le harcèlement et les violences sexuelles n'ont strictement rien à voir avec le physique des victimes ni leur âge. Ni rien à voir avec la sexualité à mon avis, c'est purement une question de pouvoir, de domination.
Tu sais aussi que bon nombre de grosses (et gros) subissent constamment des remarques désobligeantes et ignobles, dans la rue, les transports, les commerces et j'en passe.
Je suis grosse moi-même et pourtant, je n'ai jamais reçu de telles remarques. Je pense que c'est une question d'attitude dans l'espace publique. Un jour une amie m'a dit "mais tu sembles tellement forte et incassable". Ce qui est totalement faux, tu te doutes bien mais je fais tellement semblant, et je vais dans la vie avec la tête tellement haute, que je pense que cela dissuade inconsciemment les velléités de m'emmerder. Attention, je ne suis pas en train de dire que ceux qui reçoivent les remarques n'ont pas la bonne attitude ni le bon comportement.
Oui, j'ai été victime de harcèlement dans le métro comme 100% des femmes qui le prennent, et peut-être que si tu avais passé ta jeunesse à Paris, toi aussi. C'est purement statistique.
Pour ce qui est de #balancetonporc et #metoo, j'ai participé aux deux car je pense qu'il est grand temps que les langues se délient. Montrer aux autres femmes qu'elles ne sont pas seules. On doit parler.On doit dire que cela n'est pas acceptable, que ceux qui doivent avoir honte, ce ne sont pas les victimes. Il faut que les mentalités changent, plus on sera nombreuses à raconter nos drames, plus la société entière et surtout les hommes comprendront que ce n'est plus possible. Je suis bien certaine que bon nombre de mecs se reconnaitront dans des comportements décrits à côté des hashtags et prendront conscience qu'à certains moments, ils ont déconné (ou plus). Je pense qu'on certain nombre de mecs mettront un frein à leur dérapages verbaux et gestes "inappropriés" s'il sentent que la société dans son intégralité réprouve leur comportement.
Voilà, encore un fleuve. Désolée, je ne sais pas faire plus court. Bisous.
J'ai juste osé répondre #metoo en voyant celui que venait de poster ma cousine et puis j'ai eu honte de l'avoir écris, mais la petite fille de 8 ans et la jeune étudiante (Et vu ma tenue ce jour là, crois Moi, c'était juste impensable d'être désirée) ont dit qu'il ne fallait pas le retirer. Cela fait partie de moi. ET je pense qu'aucune de nous et qu'elle qu'elle soit n'est à l'abri tant que ces hommes existent.
RépondreSupprimerDis-moi la Blonde, tu n'exagères pas un peu ? Tu t'es mariée, tu as eu un fils. Et puis maintenant tu as un amoureux... tu crois que si tu n'étais pas belle, désirable, moelleuse et intelligente, ils t'auraient draguée, choisie et aimée ?
RépondreSupprimerAlors tu imagines ce que j'ai envie de dire à ton inconscient.
Oui la Blonde, moi qui te connais en vrai, je n'y crois qu'à moitié à ton histoire parce que waou les yeux waou le sourire waou les boobs waou le style waou l'énergie solaire dégagée.
SupprimerJe lis, je soutiens et compatis.
RépondreSupprimerJe n'# pas mes porcs, ce serait leur faire trop d'honneur. Ils ont déjà pris trop de place dans ma vie, dans ma thérapie. J'ai décidé de ne plus leur en laisser...
#pasmoi non plus, et pourtant j'étais mince et pas trop mal dessinée... mais il me semble que le machisme dans les années 80/90 était moins toléré socialement.
RépondreSupprimeraujourd'hui j'ai parfois l'impression qu'on encourage insidieusement cette dérive ...
par exemple quand ma fille de 15 ans s'entend dire depuis des années au travers d'un règlement scolaire écœurant/consternant/scandaleux (et j'en passe) que les filles doivent "éviter de montrer leur peau" (sic).
alors que les garçons sont tacitement autorisés par le même règlement à exhiber poils de bide et caleçon douteux dévoilés par leurs pantalons taille basse... en tout cas, la vie scolaire ne les reprend jamais sur leur tenue.
Entièrement d'accord! Ce n'est pas aux filles de se cacher mais aux parents de garçons d'éduquer leurs fils pour qu'ils ne deviennent pas dingues à la vue du moindre cm2 de peau!
SupprimerJe te rassure, rien à voir avec le poids. Je suis plutôt du genre mince et n'ai jamais eu à subir ça non plus alors qu'on me disait assez jolie. On doit faire peur aux mecs en fait. ;)
RépondreSupprimerRemarque si j'y pense, quand je travaillais au Japon, j'ai eu un superviseur qui était plutôt du genre harceleur mais il n'a jamais rien fait d'autre que de me passer des mots en douce m'invitant à venir le retrouver ici ou là. Aucun geste déplacé. Donc même si en y repensant, ça entre bien dans la catégorie harcèlement sexuel, je le considère plus comme un stalker que comme un porc.
Mais comme toi, je suis effarée de lire les statuts de certaines de mes amies fb... :/
En effet, #pasmoinonplus et pourtant 50 kg pour 1m60 (quand j'étais jeune) mais tout faire pour ne pas être attirante, par peur de...avec ce sentiment ambigüe d'être soulagée d'être invisible et triste de ne pas se sentir jolie. donc plutôt contente que la parole se libère et des réflexions que tu suscites ici.
RépondreSupprimerComme je l'écrivais chez Caroline, je me suis rendue compte en vieillissant que j'avais beaucoup perdu d'énergie dans ma vie professionnelle et personnelle à éviter de me retrouver dans des situations ambigues et inextricables. .
RépondreSupprimerParce que je suis d'un naturel souriant(et je suis restée assez tard d'une naïveté incompréhensible ) , beaucoup d'hommes ont pris ça pour une invitation à aller plus loin.
Bref perte de temps, d'énergie ,de crédibilité pro alors que j'aurais dû envoyer bouler ces emmerdeurs.
Heureusement pour moi aussi, ce n'est jamais allé jusqu'à la violence mais qu'elle conne j'ai été parfois ! !!
@La blonde :je salue ici ton courage car comme Caroline vous n'êtes pas vraiment des anonymes comme nous et nous ouvrir tes réflexions très intimes comme tu le fais ça mérite le respect.
Tout pareil, je me faisais la réflexion en me disant que j'avais eu la change de ne pas avoir à subir d'agressions sexistes.
RépondreSupprimerEt puis je me suis dit qu'avec mon 1.80m, mes épaules larges, cela était du soit à :
- du découragement
- de non intérêt pour ma personne non attirante
Et puis pas plus tard que mardi au bureau, un monsieur vient me voir (je le connais professionnellement) et à maintes reprises, plonge le regard dans mon décolleté (que je n'avais pas, juste une chemise à peine ouverte, pas de quoi attirer le regard).
Ce n'est pas la 1ere fois qu'il agit ainsi, mais autant par le passé, j'étais gênée et un peu flattée, autant là j'avais envie de lui mettre ma main dans la figure...
S'il recommence, je lui dirai ce que je pense de ses regards lourdauds; c'est comme si l'actualité m'encourageait à ne plus laisser passer ça.
Alors ce matin aux infos :les noms des victimes d'agression sexuelle qui portent plainte ou denoncent ,defilent avec les noms des agresseurs. ..Et je me dis que certains doivent passer des nuits blanches à se demander si et quand leurs propres victimes vont parler. Et vous savez quoi BIEN FAIT !
RépondreSupprimerJ'espère que leur vie va être bien pourrie par cette épée de Damocles au dessus de leur petit pouvoir et que ça va les rendre malades. (Et qu'ils vont avoir des remords, mais bon, ne rêvons pas!)
Sur les agressions physiques, je ne m'étendrais pas, une fois, à 16 ans, trois types m'ont coincée dans une gare saint lazare déserte, un dimanche à 16h, je revenais de chez mon père, j'en ai laissé approcher un faisant semblant d'être d'accord, mais mon coup de genou est parti pile là où il fallait, le laissant plié en deux et ses deux potes complètement choqués, j'en ai profité pour partir en réalisant le plus beau sprint de ma vie.
RépondreSupprimerJe ne me sens pas le droit de parler pour celles qui ont subi beaucoup plus grave, juste de les encourager à parler, à porter plainte.
En revanche, du sexisme tellement ordinaire que beaucoup d'entre nous ne l'entendent plus tel "ma p'tite cocotte" du plombier (ma réponse assortie d'un "mon petit poussin" l'a surprise), ma p'tite dame du mécanicien (qui à eu un mon petit monsieur en retour, son regard m'a montré qu'il n'a pas aimé) aux célebrissimes "fils de pute" et "nique ta mère" qu'on entend entre deux hommes (pourquoi méler des femmes à leurs insultes, on a déjà dit "fils de gigolo" ou "nique ton père" ???). Nous ne parlerons pas des tâches ménagères, même chez des couples très jeunes, ou il "aide" ce qui n'a rien à voir avec un partage 50/50, ou une fille qui vit chez elle ne rapportera pas son linge sale à sa mère aussi souvent qu'un fils (je suis la mère qui a offert des fers à repasser à ses fils quand ils ont quitté la maison et chez eux, c'est vraiment 50/50 toutes tâches confondues mais à la maison quand ils avaient besoin d'un truc repassé, ils sortaient la planche, le fer, et parfois, emportés par leur enthousiasme, ils faisaient la pile). N'oublions pas que c'est encore nous qui éduquons le plus souvent les garçons et qu'ils seront, en grande partie, le reflet de l'éducation que des femmes leur ont donnée. J'ai trop souvent entendu des femmes, devant une fille en mini "il ne faut pas qu'elle vienne se plaindre si elle est violée"... connasse, et si on te pique ta bagnole c'est bien fait, t'avais qu'à pas en avoir une !! depuis quand condamnons nous une victime ?
Voilà... Tu dis l'essentiel:
Supprimer"depuis quand condamnons nous une victime ?"
Ha, ha !!!... " la petite voix de l'inconscient " ... si je ne me suis même pas fait sifflée dans la rue, c'est peut-être parce que je suis trop grosse...comme je comprends celà !... et en même temps, on ne demande pas à être sifflée... compliqué tout çà !....J'ai lu un article qui parle du viol de Tess Holliday, mannequin Grande Taille, donc grosse. Et je recopie le commentaire : " Il n'y a pas de physique à se faire agresser sexuellement. Ce préjugé est d'une extrême gravité. La peur de ne pas être prise au sérieux est aussi un problème récurrent chez les victimes. Doit-on s'assurer qu'une femme est assez désirable pour prendre sa plainte pour agression sexuelle au sérieux ? "
RépondreSupprimerEn ce qui me concerne, un jour, j'ai été abordée par un homme, dans la rue, qui m'a fait plein de compliments sur mon sourire et que j'étais rayonnante... j'ai attendu la suite, persuadée qu'il allait me demander quelque chose mais il a continué son chemin !... L'amie qui m'accompagnait était aussi surprise que moi !...et puis elle a dit : Quand même !... il aurait pu me dire quelque chose à moi aussi, non ?!...
Ben tu vois, j'ai lu ton article en me disant "pas moi non plus"... parce que je vis à la campagne, n'ai pas la possibilité ni l'obligation de prendre les transports en commun, et bosse dans un milieu très féminin... Et puis une image s'est imposée brusquement dans ma mémoire : j'ai 15 ans, je prends le souterrain piéton pour traverser le gros carrefour en ville, un type arrive en face, son engin en main, et me demande un coup de main... D'autres images suivent : un type qui se soulage sur la cabine téléphonique où je suis en train de téléphoner (17 ans), ce barbu qui, après avoir été sympa dans le train un quart d'heure, me coince contre la fenêtre en essayant de me tripoter, me forçant à descendre un arrêt plus tôt (19 ans), celui qui a mis sa chaînette de sécurité en me coinçant contre sa porte après m'avoir offert un café (j'avais dit juste un café, et il me savait non disponible) (21 ans), et puis un papa du boulot, qui me fait une drague très appuyée en présence de sa femme dans un environnement pro en pleine kermesse (bref, super déplacé...) (41 ans)... Le pire, c'est qu'après cet épisode, j'ai culpabilisé, me demandant ce qui, dans mon attitude, avait pu l'encourager à ça !
RépondreSupprimerMême s'il y a eu plein de moments sympas, de gars super corrects, de séduction légère et appropriée, il y a aussi eu tout ça, donc je rectifie : me too.
Je vous remercie toutes, vraiment, pour ces échanges, vos mots, vos douleurs si justement exprimées.
RépondreSupprimerOui, éduquons nos garçons. Ne nous laissons plus faire.
Et pour celles qui ont vécu des horreurs, toute ma compassion, mon amitié et mon soutien...
#toutesensemble
Pour le coup moi j'ai eu pendant longtemps un questionnement similaire mais dans l'autre sens. J'ai subi deux viols, des agressions dans la rue, les mecs qui me suivent et le harcelement sexuel au travail plusieurs fois. Je pourrais ecrire un roman sur #metoo
RépondreSupprimerEt pendant longtemps je me suis dit qu'heureusement que je n'etais pas belle car ce serait pire. Je me suis aussi beaucoup posee la question de "pourquoi moi?"
Bref, tu as de la chance.
Et je comprends aussi tout a fait ce que te renvois ton inconscient. Et c'est la qu'on se dit que quand meme le monde tourne en rond quand ces aggressions deviennent une forme de validation...
Tu decries tres bien ton ressenti en tous cas et merci de partager ca
Quelle tristesse dans ce que tu as vécu. Je souhaite sincèrement que tu te construites autrement par rapport à ces choses et je t'embrasse.
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