Crapaud-poilu a trouvé un nouveau travail, directement enchaîné sur le précédent.
Il bosse dans un resto tous les soirs, de 17h à minuit. Autant dire qu'on ne va pas se voir beaucoup... Mais c'est bien qu'il travaille, il veut gagner des sous.
Hier, il avait décidé d'y aller en vélo pour deux bonnes raisons : économiser l'essence "qui coûte super cher" et ne pas mettre 45 minutes à se garer étant donné que le démontage des scènes des Francofolies n'a pas encore eu lieu et que l'espace de stationnement est fortement réduit.
Ok.
Je lui ai fait part de mon inquiétude de le voir rentrer du centre ville à vélo en pleine nuit (on n'est pas dans l'hyper centre, non plus).
"Mais Maman, c'est bon, j'ai mon gilet jaune et de la lumière sur mon vélo !"
Mouais.
Je lui ai bien dit que je laissais mon téléphone allumé et que s'il avait un souci (trop fatigué, un peu la trouille), il pouvait m'appeler et que je viendrais le chercher (on trouverait bien un moyen de coller le vélo dans la Grosse Bleue).
Ok.
Après, je lui ai dit de venir frapper à ma porte pour me signifier son retour et que je m'endorme d'un sommeil placide.
Ok.
A 5h, je me suis réveillée en sursaut. Personne n'était venu frapper à ma porte. Je crois que j'ai senti mon coeur remonter dans ma bouche et j'ai jailli du lit... Perdue, terrorisée. Où était-il ? Perdu ? Mort ? Blessé sur le bord du canal ? Il faisait noir dans l'appart, impossible de voir si ses affaires étaient là. J'ai allumé la lumière, éblouie, peur encore, je ne vois rien. J'ai ouvert doucement la porte de sa chambre.
Il dormait. Il ronflait un peu, même. Echoué à poil sur son lit.
Je ne l'ai pas réveillé mais je vais être claire avec lui : quand je dis "Viens me dire quand tu es rentré", tu t'exécutes. Point. Cette sensation atroce de peur immense, de terreur à l'idée qu'il n'était peut-être pas rentré, je ne veux pas ça. Je ne veux plus ça. Je l'ai déjà vécu avec son père, plusieurs fois et JAMAIS, plus jamais je ne veux ressentir ça. Surtout pas avec mon gamin.
Il m'avait dit hier soir "Viens me faire un bisou quand tu pars demain matin". Je l'ai fait. MOI AU MOINS.
Tout à l'heure, on va s'expliquer.
Tout à l'heure, je vais jouer à l'horlogère et remettre les pendules à l'heure.
Bon, moi je dis qu'il a peut-être frappé et que tu n'as pas entendu. Sinon effectivement, c'est lui qui va t'entendre ;) Il est quand même courageux, 17h-minuit et rentrer à vélo !
RépondreSupprimerMoi je dis pareil, il a peut-être frappé ! Moi dans mon premier sommeil, je ne me souviens de rien... Même quand l'Homme dort à côté de moi, je me réveille parfois en sursaut en pensant qu'il n'est pas là !
RépondreSupprimerSinon, j'aime bien la phrase sur FB "Faites des gosses, au moins vous serez sûrs de connaître la peur"... A la naissance de mon premier fils, j'ai eu exactement cette sensation là... Je me suis dit que la peur ne me lâcherait plus... Et elle ne m'a plus jamais lâchée...
aaaargh la description de ta sensation de terreur mortelle me console presque (hum) de ne pas avoir eu de kids…
RépondreSupprimerJ'espère qu'il a frappé ...
RépondreSupprimerQuand l'une de mes filles doit faire un trajet en voiture un peu long, elles sont tenues de m'envoyer un texto à l'arrivée même en pleine nuit. Sinon je ne vis plus et j'appelle !
Parfois il faut des réglages...
RépondreSupprimerMais peut-être ne l'as-tu pas entendu ?
Perso j'ai passé une fois la nuit au commissariat à chercher mon doberman mineur partout. Guéret's tour by night, balayage téléphonique de la liste de potes.Je le voyais déjà mort dans un fossé. Bilan des courses (à 7h00 du mat) il était chez l'un d'eux, son portable déchargé, et le ledit copain ne répondait pas à mes appels parce que mon numéro était inconnu...
Après ça, j'ai fait un plus qu'un réglage : j'ai tout démonté. Je peux te dire que depuis, il vérifie bien, bien, bien sa batterie...
Peut-être a-t-il frappé alors que tu dormais. Ou alors il était si fatigué en rentrant qu'il ne pensait qu'à son lit. Pour ma part je suis plus inquiète quand c'est ma fille qui rentre tard que mon fils. Et ils ont la consigne, rappelée régulièrement, de prévenir s'ils restent dormir chez les copains. Je crois que les réglages d'horlogerie sont nécessaires à intervalles très proches.
RépondreSupprimerAlors, c'était pour ce genre de truc qu'au lieu de faire le petit troisième on a pris un chat. Sauf que Gaston-Loulou se barre plusieurs semaines d'affilé entre mi-février et fin août.... Une tortue peut-être ... pas terrible pour les câlins, une tortue....
RépondreSupprimerSinon, j'ai pas eu le temps de commenter hier mais il avait l'air bien doux ton week-end avec tes parents. Avec les miens c'est du quitte ou double : charmant/reposant ou le clash total. Le dernier était un peu désastreux, du coup j'appréhende lorsqu'ils viendront mi-août. Pourquoi c'est si compliqué, les parents???? (enfin, les miens, quoi).
Des bises et tirage d'oreille au crapaud!
la prochaine fois, qu'il te laisse un post-it sur l'oreiller... ;-)
RépondreSupprimerNous, on a un code. Je laisse ma porte de chambre entrouverte et quand il rentre, il la ferme. De cette façon, il ne me réveille pas, mais qd j'ouvre un oeil, je vois de suite s'il est ou non à la maison.
RépondreSupprimerHa ! Ha ! Anonyme, je sais qui tu es !!
Supprimer(on en a parlé à pause)
(j'en dis pas plus)
y a des choses avec lesquelles on ne rigole pas. Non mais.
RépondreSupprimersi ça se trouve il a frappé... non?
RépondreSupprimerje crois que les gosses ne se rendent pas compte des états dans lesquels ils nous mettent en ne faisant pas ce qu'on leur a demandé... juste pour nous rassurer. Je ne crois pas. je suis sure.
Ne te souviens-tu pas de tout ce que tu as pu faire, même dans la journée, sans que tes parents soient au courant ? Moi si. Heureusement qu'ils l'ont ignoré...
RépondreSupprimerPar contre, le téléphone à plat, il lui aurait suffi de demander le sien à son pote. Mais il était coincé : inutile de dire qu'il se serait fait charrier, mode "hin hin hin, il est obligé de téléphoner à môman".
Pauvre chou.
J'allais dire la même chose qu'anonyme: la porte entre-ouverte qu'il doit refermer lorsqu'il rentre (ça n'emp^èche pas qu'en plus il fasse toc-toc lorsqu'il la ferme, hein!), comme ça tu peux d'un coup d'oeil juger si il est rentré. Mes parents ne m'ont jamais demandé de leur faire signe lorsque je rentrais, mais j'ai vite remarqué qu'ils laissaient la porte entrouverte les jours où je rentrais tard. C'est moi qui ai pris l'initiative de fermer la porte en rentrant, et c'est vite devenu notre code tacite
RépondreSupprimerBIEN.
RépondreSupprimerDonc il m'a juré qu'il avait frappé trois fois, qu'il avait pris sa douche et ouvert le frigo pour boire un coup.
J'ai rien entendu.
J'ai donc exigé qu'il passe la tête par la porte et qu'il dise "Maman je suis rentré" et qu'au pire, si ne je ne réponds pas, qu'il vienne me le dire plus près.
Ce qui a été fait hier soir (en même temps je l'ai entendu rentrer, je ne dormais pas).
Je regrette donc de ne pas avoir appliqué la présomption d'innocence mais quand ton coeur de mère est tout recroquevillé par la peur, la présomption, tu peux te la foutres au cul.
Sur ce, je vais continuer à bosser, dans une chaleur mortelle... Je vais bientôt disparaître sous les piles de paperasse de mon bureau, qui en plus coupent le brassage d'air du ventilo.
Aisselles moites et fond de culotte poisseux,
J''vous aime, putain.
Achète-lui un porte-voix. Je pense que ça doit réveiller les mères les plus endormies !!!
SupprimerBien vu le coup de la porte à fermer ! Avec mes parents (4 enfants au compteur, ça en fait des allées et venues à gérer !), le dernier qui rentre ferme le verrou de la porte d'entrée (1e indice) et surtout laisse un mot sur la table de la cuisine (2e indice). En plus, quand on est plusieurs à sortir ça fait des mots portenawak rigolos. (et là je me dis qu'ils doivent être détendus du slip, car ces indices ne se remarquent souvent qu'au petit déj ...)
RépondreSupprimerAu moins, ils ne s'inquiètent potentiellement qu'après la nuit... C'est pas si mal !
SupprimerBonjour je réagis en retard pour cause d'ordi capricieux at home... j'ai vécu ça oui, trois fois, et je le vis encore quand mes filles trentenaires partent en rando solo dans des lieux improbables ; pour l'anniversaire des 30 ans de ma seconde, ses copines ont toutes raconté leur pire sortie en loucedé, c'était hilarant jusqu'à ce que vienne le tour de ma rebelle-rebelle et qu'elle dise "ben non moi j'ai jamais pu faire le mur, juste à l'idée que Maman allait mourir de terreur si elle ouvrait la porte et trouvait le lit vide"...
RépondreSupprimerTout était dit !! ça m'a serré le cœur, de savoir ça à postériori..
L'idée de la porte à refermer est excellente ! laisser le verrou ouvert, jamais de la vie, je suis une souris inquiète, (mais je me soigne, avant j'étais peureuse mais c'était avant)
le soleil arrive tout juste dans mon "près-de Toulouse", il va faire chaud avant l'orage, bon ouikande à tou(te)s. La souris
Le coup de la porte fermée, c'est effectivement un truc pas mal... dans quinze jours !
Supprimerargh ! la trouille ! on en fini jamais en fait... putain faites des gosses ....
RépondreSupprimerOUF quand même ! (oui je réagis tard, j'avais pas vu, fait beau, moins d'internet...)
T'as bien raison de profiter du beau temps, moi aussi je suis moins là ;-)
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