C'est l'histoire d'une fille qui ne s'aime qu'en morceaux.
Un côté du visage, mais pas sous le menton, ça fait des plis.
Des pupilles bleues, mais pas les rides autour.
Une épaule, un décolleté, mais pas le sein tombant
Le haut du dos, mais pas la bosse de grosse sur la nuque
Le bas du dos mais pas les deux bourrelets au-dessus de la taille
C'est l'histoire d'une fille qui déteste certains morceaux, quel que soit l'angle.
Un ventre énorme
Des cuisses grasses
Des mollets trop gros
Des bras flasques
Alors, je choisis d'être une fille puzzle. Je choisis de ne prendre en photo, de n'avoir des photos que certaines parties de moi, de ne pas les assembler parce qu'une fois terminé, le puzzle est moins joli que les pièces qui le constituent.
Je suis entière et pourtant je me préfère en morceaux.
Jolie idée !
RépondreSupprimerPense aussi à tes jolis pieds (bon, on oublie le droit pour quelque temps).
Et dans ta tête ? C'est aussi un puzzle ?
La mienne : oui. J'aime pas mes angoisses chroniques, j'aime mon envie de rire, j'aime pas ma perméabilité à la critique, j'aime mon goût de lire, j'aime pas mon impulsivité, j'aime identifier les oiseaux, etc.
Il y a aussi du puzzle là-dedans.
au courant de tes affres quotidiennes, je compatis... ah ! ces belles-mères ! en es-tu une ?
SupprimerJ'ai eu de la chance, la mienne a été adorable jusqu'à son départ à 96 ans !
Je suis nullipare, pas de problèmes de ce côté-là !
SupprimerTout pareil que toi mais tu dis tout ça tellement mieux que moi!
SupprimerJ'ai un puzzle 5000 pièces dans la tête !Je m'use toute seule à essayer de trier les pièces !
Merci Leyley ! Oui, l'idée du puzzle est très intéressante. Ok pour les 5000 pièces mélangées...
SupprimerRien à voir avec l'histoire, mais ayé. Ce matin, commencement de sanglots de belle-maman. Urgemment j'ai eu l'obligation impérative et sans concession d'aller me coiffer dans la salle de bains.
SupprimerRésultat après mon retour de coiffage artistique : ma chérie, pourriez-vous me donner mon paquet de kleenex, et un verre d'orangeade ? La crise oubliée.
Son fils, imperturbable, devant son ordinateur.
Dooonc, tout va bien. Cela s'appelle un "modus vivendi". J'ai pas dit "bibendi".
Je ne connais pas toute l'histoire avec ta belle mère mais ça à l'air violent parfois...Elle habite chez toi ?
SupprimerOh, Leyley, ce n'est pas violent. Elle est chiante, mais pas méchante. On essaie de ne pas trop bousculer ses 91 ans, mais parfois on sature.
SupprimerMais elle pleure parce qu'elle te trouve mal coiffée ?...
SupprimerC'est étrange non ?
Ce doit être ça ! Je laissais sécher mes cheveux en liberté. Tssst, c'est désordre.
SupprimerBen oui mais tu pousse aussi faut dire !
SupprimerC'est marrant, on causait physique hier avec un petit camarade de forum qui m'a dit que les miroirs devaient être mes avis et que je ne devais plus dire que c'est des connards. On doit être plusieurs à ne s'aimer qu'en morceaux, mais comme pas mal (dont je fais partie) sont persuadées que les gens ne voient que les défauts, on se trouve moches. Ton idée permet de voir le positif, c'est chouette !
RépondreSupprimerDes bises !
C'est à dire surtout qu'on se rassure comme on peut...
SupprimerImmédiatement j'ai pensé la même chose que Dominique...
RépondreSupprimerLe dehors OK ! mais le dedans ? il est comment ? pour moi le tout fait une belle personne...
Le dedans est une autre partie du puzzle, avec des morceaux qu'on aime et d'autres moins, comme Dominique...
SupprimerJe ne dirai qu'une chose : l'inconvénient de se voir par morceaux est de ne prendre que les avis ponctuels à chaque fois sans vue d'ensemble : quoi de plus banal que la mer, quoi de plus commun que le soleil couchant, une plage est certes assez inintéressante toute seuls, alors que tous les trois ensemble cela forme un très bel endroit pour un magnifique coucher de soleil...
RépondreSupprimerComme la bouffe quoi !
Une endive, bof.
Des noix, sympa mais bon...
Du jeune comté : ouaip, pas assez affiné
Mais une belle salade d'endive aux noix et au comté, MIAM !
(alors regardons nous dans notre ensemble, et chaque chose prendra individuellement moins d'importance)
Je n'aurais jamais osé la comparaison salade, mais c'est pas faux, loin de là !
SupprimerNotre Blonde nous la joue endive, mais le tout d'après moi ne doit pas être si mal que ça, si ce n'est plus.
Ch'uis pas d'accord !
SupprimerMoi, mon ensemble ne me plait pas. Mais séparément, j'accepte plus facilement certaines parties.
En revanche, j'ai la même couleur qu'une endive.
Ben alors ? C'est quoi cette chafouinade ? En tous cas le choix de l'endive n'était pas avec un message caché... faut pas voir le mal partout : )
Supprimerje vous admire les filles... Pour votre pugnacité à face à tous ces maux qui vous enquiquinent... Et pour en faire un bel ensemble, somme toute. Bravo ! Et vive la salade d'endives aux noix et au comté !
RépondreSupprimerSmouik, tu fais partie du lot : alors, tu es endive, noix ou comté ?
SupprimerOn a toutes nos maux, nos complexes, nos enquiquinements, mais aussi on a nos joies, nos rires, nos sourires, nos réalisations (n'est-ce pas, La Blonde ?), c'est la vie, quoi. Qui, elle aussi, est un puzzle !
Zut, j'ai oublié la vinaigrette.
SupprimerDOMINIQUE, la vinaigrette c'est le charme, souvent c'est ce qui fait que la mayonnaise prend ; )
SupprimerLe concept de la fille puzzle me plait. Car une fois fini, le puzzle laisse découvrir quelque chose d'harmonieux. Personne n'est parfait. Alors mettre en valeur ce que l'on aime chez soi, est un bonus pour l'égo. Tu aimes tes yeux, dis-toi que les petites rides sont celles de l'expression, et de ton visage souriant. Comme le reste, oublie ce que tu n'aimes pas et que toi seule vois et booste ton égo en te faisant du bien. Tu es plantureuse et alors. Si tu te sens bien tu dégageras une belle lumière et c'est ce que les autres verront : ta joie de vivre, ta gaieté, ta vivacité d'esprit, ton humour percutant, ton intelligence, ta ténacité, en un mot une fille bourrée de charme.
RépondreSupprimerFais toi confiance, take care. Quant à l'intérieur je dirais comme Michel Audiard "Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière."
Des bises
Cette phrase de Michel Audiard est magnifique.... Je suis fêlée, mais pas dans le sens fofolle (quoique), plutôt... pleine de fêlures...
SupprimerLa phrase d'Audiard est très jolie.
SupprimerSi je comprends bien, dans une vente aux enchères, la porcelaine fêlée, ça vaut rien.
Mais t'as jamais pensé que tu valais beaucoup plus qu'un bout de terre cuite ? Au moins pour nous, ici.
Tiens, une idée : on va te mettre aux enchères !
Comme je te comprends et respecte cette "façon" de te regarder. Ces petits bouts de soi qui sont en accord avec l'idée que l'on se fait de soi, l'image que l'on veut donner, celle que l'on veut montrer à l'autre. Bien entendu l'enveloppe corporelle ne fait pas la fameuse beauté intérieure et encore moins la valeur d'une personne, mais il n'empêche que c'est bien le corps que l'on voit et regarde en premier, celui qu'on "expose", cette première couche sur laquelle on va être "jugée" a priori. Bien entendu que quelle que soit ses particularités physiques, si on les assume, si on est en accord avec il n'y a aucun problème face aux regards extérieurs et/ou seule face à son miroir. Mais quand on ne s'accepte pas dans son "entièreté" je comprends, qu'on puisse vouloir extraire ces petits morceaux qui dérangent. Après à chacun sa méthode. Mettre en valeur les morceaux qui nous plaisent pour faire un focus dessus et minimiser les autres en est une. Le dire, l'écrire c'est déjà une façon de faire exister et d'assumer ces bouts de soi qu'on voudrait sacrifier sur l'autel de Photoshop.
RépondreSupprimerBien du courage pour ta semaine.
Merci Claudia....
SupprimerCe billet et les commentaires je m'y retrouve : je ne me vois que par morceaux et même dans ma tête il y en a de drôles. En ce moment je travaille à rassembler harmonieusement le tout. Beaucoup de boulot !
RépondreSupprimerTout pareil, beaucoup de boulot.... Bon courage !
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